FICTIONS LGBT
Where the bears are, saisons 1 et 2
A la base, Where the bears are est une websérie indpendante américaine. Elle a rapidement cartonné sur le web, permettant au show d’exister déjà à travers 4 saisons. Succès oblige, les différentes saisons sont désormais disponibles en dvd (aux éditions Optimale). Le format dvd se révèle finalement plus agréable au visionnage car il y est possible de regarder tous les épisodes d’une traite (qui habituellement sont très courts) comme un long-métrage. Et tout s’y enchaîne si bien qu’on jurerait que chaque saison constitue un véritable film.
La saison 1 nous présente la drôle de galerie de personnages constituée du bitchy et blasé Reggie (Rick Copp), de l’ancien acteur porno gay Wood Burns (Joe Dietl) et du complexé Nelson (Ben Zook). Tout commence par un meurtre lors d’une soirée alcoolisée. Le très sexy détective Winters (Chad Sanders) mêle l’enquête et c’est l’occasion pour le spectateur de vivre une plongée aussi délirante que pleine de suspense au sein de la communauté bear.
Rapidement, les soupçons se portent sur le sexy « Hot Toddy » (Ian Parks, le bogosse bear de la série), qui fuit la Police et qui provoque la suspicion générale en entamant une love story avec Nelson, que personne ne trouve désirable. Mais les apparences sont trompeuses et il faudra avoir l’oeil pour deviner qui est vraiment le tueur…
Si l’ensemble est réalisé avec très peu de moyens et que la réalisation est très approximative et basique, Where the bears are emballe complètement de par son énergie assez dingue et son écriture ultra jouissive. Les dialogues piquants et hilarants fusent en même temps que les situations délicieusement improbables. Avec sa délicieuse vulgarité et liberté de ton, le show a tout pour devenir culte et l’est déjà en partie. Car outre un mélange réussi de thriller et de comédie, les scénaristes rendent terriblement attachants tous leurs personnages, croqués sans fard. Et puis, avouons-le, pour une fois qu’une série gay met en scène des protagonistes qui sont très naturels et qui n’ont rien à voir avec des cover boys ou des hipsters new yorkais, c’est rafraichissant et cela fait un bien fou !
La vision de la saison 2 permet de découvrir que la série s’articulera pour chaque saison sur une nouvelle enquête. Un fil rouge différent qui permet à la fiction de ne jamais s’essouffler tout en suivant l’évolution des personnages. Tandis que certains se perdent dans des aventures sexuelles aussi débridées qu’improbables, d’autres goutent aux joies et à la complexité des relations amoureuses. C’est le cas notamment du très touchant Nelson, comédien loser et enrobé, qui n’arrive pas à se dire qu’il mérite son sexy petit ami et accumule les crises de jalousie pathétiques.
Avec un rythme de folie et des éclats de rire en permanence, Where the bears are est à découvrir sans tarder. A voir et revoir, seul ou entre amis !
