Peter Broderick, it starts hear : aventure sensible

Originaire de l’Oregon, âgé d’à peine une vingtaine d’années, Peter Broderick est ce qu’on appelle un artiste précoce. Ayant joué et/ou composé pour d’autres talents comme M. Ward ou Zooey Deschanel, le jeune homme sort en ce mois de février un album solo intitulé It stars hear.

I am Piano lance délicatement, avec une belle lenteur, ce qui s’avèrera rapidement être une aventure musicale particulièrement émouvante. Voix caressante, accords sensibles : fermez les yeux, c’est le moment de rêvasser. A moitié dans l’obscurité, on se verrait bien faire des câlins alors que se dévoile le tendre A tribute to our letter writing days. On a comme la sensation que Broderick est un amoureux qui nous susurre des mots doux à l’oreille. Impossible de résister.

L’apogée de l’album est définitivement la chanson qui lui donne son titre. It starts hear est la première grande merveille pop à arriver jusqu’à nos oreilles cette année. On se repasse le film de notre vie, on écoute tout ça au casque et les larmes sont prêtes à couler. Mais après une première partie au charme instantané, l’artiste propose de prendre son temps pour la suite. Asleep, « morceau collaboratif », dure plus de 8 minutes. Des voix récitent, résonnent au loin, alors que la mélodie nous attrape progressivement, l’air de rien, jusqu’à en devenir bouleversante. Dépassant les 7 minutes, Bad words mêle pour sa part allemand et anglais pour une étrange ballade qui ne manquera pas d’entêter sur la durée. D’une maturité sidérante, It stars hear se place déjà sans mal comme un des temps forts musical de 2012. L’album est en écoute sur ce site où vous trouverez de très beaux textes accompagnant chaque morceau.

Clip de It starts hear :