« Ultra Bleu » de Nick Neon : en finir avec les tristes lendemains de fête

Coup de coeur pour ce court-métrage à thématique gay qui est réalisé, produit, monté et interprété par le jeune Nick Neon. « Ultra Bleu » nous plonge au coeur de la nuit, en Corée du Sud, où Jimmy (Nick Neon) apparait en très fâcheuse posture. Eméché, il vient de se battre dans un club en découvrant que celui qu’il espérait être son petit ami venait de coucher avec un autre de ses potes.

Une balade mélancolique avec sa meilleure amie où il est question de cet éternel recommencement assez triste du vendredi soir où on sort, on pécho et après… le néant. Un petit studio en bordel où on comate avec la gueule de bois. Le poids de la solitude et d’un petit coeur à vif… Mais la nuit n’est pas qu’électrique et vampirisante : elle peut aussi réserver son lot de surprises.

L’ensemble est très sensible, Nick Neon est particulièrement touchant dans son rôle auquel il est très facile de s’identifier et surtout la mise en scène est franchement aboutie. Le travail sur les couleurs est super joli, l’atmosphère si singulière des nuits citadines est finement matérialisée dans toute son ambivalence. Entre écorchures et rêves de nouveau départ, un court-métrage en forme de très belle promesse. Une suite est par ailleurs en cours et ça s’intitulera « Zero One ».

Film produit en 2016