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Sourya, Dawdlewalk : LA révélation pop de l’année 2009
Cela faisait des années que certains attendaient la sortie du premier album de Sourya. Groupe français chantant en anglais qui s’est très vite fait remarquer sur la toile et dans les salles de concerts parisiennes. Que les fans se réjouissent : leur premier bébé, Dawdlewalk, est enfin disponible. Les attentes étaient grandes après des EP extrêmement prometteurs. Et quelle joie de réaliser qu’on ne s’est pas trompés en misant gros sur eux. Disons-le de suite : Sourya est LA révélation pop de l’année 2009. Leur premier opus est juste bluffant de maitrise et a tout pour vous accrocher dès les premières écoutes sans jamais céder à l’appel des mélodies poubelles. Ici tout est beau, dansant ou mélancolique, les deux la plupart du temps. Un disque à écouter et réécouter en toutes circonstances : aussi bien dans les moments de joie que pendant les rudes soirées solitaires.
On retrouve sur Dawdlewalk plusieurs morceaux qui avaient déjà circulé dans leurs précédents EP ou sur le net. Ceux qui ne connaissaient pas encore leur titre phare Anatomy Domine auront donc tout le loisir de savourer cette montée en puissance pop qui fait passer par tous les états en moins de 5 minutes. On se réjouit aussi de retrouver la sublime ballade Numero 1 qui pour le coup a été légèrement réarrangée. Le résultat est impressionnant, donne envie de pleurer. Des années qu’un titre ne m’avait pas touché à ce point. Ce Numero 1 est suivi d’un Numero 2 virtuose que les amateurs de cinéma avaient pu découvrir dans le court-métrage Folles d’Adam. Dans ce même film, on avait pu aussi entendre Stockholm 1973, merveille pop rock qui démontre que Sourya a son propre style, impose une patte, ne se contente pas de surfer sur une mode. Il y a là beaucoup d’ingéniosité, de fraicheur, le tout teinté de références éclectiques.
Les numéros semblent porter chance à la formation à en juger par Numero 3, nouveau titre grâcieux et précieux. Pendant ce temps, le titre Unsuspected emprunte des chemins inattendus et nous donne envie de crier au génie. On est vraiment un bon niveau au dessus d’une simple sucrerie pop et hype. Il s’agit là d’un album important. Un album qui ne tombe jamais dans la facilité, qui séduit dès le premier coup mais ne lasse étrangement pas. Si ces mecs-là ne rencontrent pas le succès, c’est qu’il n’y a vraiment aucune justice. Tous les titres ont quelque chose (la parenthèse vaporeuse Drinking in your town ; l’électro rock nostalgique de Cheater,liar ! liar !liar…). A noter que ceux qui achèteront l’album en version digitale auront peut être droit au titre bonus « Cheese », autre ballade somptueuse.
Et quand on sait que sur ce premier « essai » (peut-on vraiment parler d’essai à ce niveau ?) il n’y a même pas les morceaux Sleeping Beauty et For Girls (deux autres bombes), on se dit qu’on a pas fini de faire le tour de Sourya. A savourer partout, tout le temps, avant de se ruer à leurs prochains concerts.