A classic education, Call it blazing : pour un hiver

Les bons groupes pop qui nous viennent d’Italie ne sont pas forcément légion. Jonathan Clancy, initiateur de A classic éducation a quitté le Canada pour vivre à Bologne. Après de belles rencontres, une nouvelle aventure musicale commençait. Et aujourd’hui nous pouvons savourer les fuits de plusieurs années de travail. Call it blazing, premier album après une série de singles et d’EP prometteurs, est un petit enchantement.

Nostalgie des 60’s ? Rêveries 80’s ? Les italiens chantent en anglais et ont des airs de groupe américain, les mélodies, elles, voyagent à travers le temps.  C’est le moment de plonger, d’écouter Gone to sea. L’envie de surfer sur les vagues , se laisser prendre dans un tourbillon pop, coloré et sensible. Les guitares font chavirer mais sont aussi une façon de rappeler qu’une certaine mélancolie n’est jamais bien loin.

Douceur (Place a bet on you) , brume (Grave Bird), paroles et rythmes entêtants (Billy’s Gang Dream ; Baby it’s fine) : Call it blazing nous entraine vers des horizons contrastés où la passion ne s’étiole jamais.

C’est sans aucun doute le temps de ballades au spleen assumé que le groupe touche vraiment dans le mille. Spin me round et Night Owl ont ainsi tout pour devenir la bande-son d’un hiver sous la couette, passé à rêver seul ou à deux, les yeux mouillés.

D’une beauté classique, sans âge, ce premier album émouvant et gracieux fait partie des perles de 2011.