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Franck Aubry : la douceur de Paris, le charme des rencontres

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De la tendresse, de la douceur, un parfum d’été infini et le charme de Paris rive gauche : le travail photographique de Franck Aubry fait un bien fou et invite à la flânerie et la rêverie.

En parcourant son très beau compte Instagram on déambule en suivant son regard au coeur de rues magnifiées, capturées avec une douceur qui peut paraître si irréelle qu’on pourrait imaginer y croiser de séduisants fantômes.

À travers ses balades avec des modèles, l’artiste suit son instinct et fige les petits instants suspendus, trouvant le parfait équilibre entre pudeur et sensualité. Il y a les photographes qui font circuler le désir et ceux qui diffusent l’amour. Franck Aubry appartient plutôt à cette dernière catégorie. Quand on regarde ses portraits, on a l’impression d’être face à ces garçons au charme ensorcelant et de ressentir l’éclat de beauté d’un regard que l’on pose sur quelqu’un que l’on contemple, presque hypnotisé.

Aux vagabondages poétiques dans la ville s’oppose la langueur des pauses en appartement où les modèles se prélassent, s’alanguissent, se perdant dans leurs pensées ou nous défiant du regard. Le tout constamment transcendé par un filtre cinématographique à souhait.

Petite sélection de nos photos préférées et entretien avec ce photographe français humble et sensible.

 

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Peux-tu te présenter ? 

Je m’appelle Franck, j’ai vingt-huit ans. Je suis originaire d’Orléans. Je vis à Paris depuis huit ans maintenant, et j’essaie d’être un digne représentant d’une rive gauche pas toujours très aimée. Je suis un passionné de cinéma et de photographie. Peut-être qu’un jour, j’en ferai mon métier. Qui sait ?  

Comment as-tu commencé la photographie ? 

Aussi cliché que cela puisse sembler, j’ai toujours eu une attirance pour la photographie. Tout particulièrement pour les portraits. C’est un rapport au passé, aux souvenirs et aussi pour moi une histoire de transmission. Mes parents avaient toujours un appareil photo avec eux et nos placards sont remplis d’albums de photos de famille.

Lorsque j’ai eu seize ans, je me suis inscrit à l’Ecole Supérieure d’Arts et de Design d’Orléans pour prendre des cours du soir de photographie, après le lycée. A l’époque, j’arrivais avec mon petit compact, j’étais terriblement mauvais mais le plaisir était malgré tout immense. Depuis, ça ne m’a plus quitté. J’ai eu la chance d’avoir des amies qui m’ont suivi dans cette aventure en acceptant de poser, presque tous les week-ends. A cette époque, je ne photographiais que des femmes. Je mettais tout ça sur un compte Skyblog qui, je l’espère, n’existe plus. Ca manquait de tout : de technique, de rigueur, de finesse, mais pas de passion. 

Puis les choses se sont un peu tassées. J’ai fait une faculté de Droit, j’ai déménagé à Paris, mon appareil photo a quelque peu pris la poussière. Instagram a beaucoup joué dans la reprise de cette activité. J’avais sous les yeux le travail magnifique de  grand.e.s artistes et de jeunes talents émergeants. Une possibilité infinie de contacter des personnes pour leur proposer de collaborer ensemble. Une nouvelle dynamique s’est lancée et j’en suis très heureux. 

Comment présenterais-tu ton compte Instagram ? 

J’ai très à coeur que de ce compte émane une forme de douceur, de quelque chose d’intemporel, comme un été qui s’étendrait et refuserait de s’arrêter. Il compte beaucoup de portraits, en intérieur comme en extérieur, de photos de Paris et de moments de ma vie personnelle. En ce moment, j’y introduis une série sur laquelle je travaille, Beneath The Skin, qui sera composée de portraits de militant.es engagée.es pour l’égalité, pour la lutte contre les discriminations. Instagram est un bel outil pour s’évader mais il me semblait important de travailler sur la visibilité de celles et ceux qui mènent des actions si extraordinaires au quotidien, pour que chacune et chacun puisse en prendre connaissance. Le fil conducteur reste le même : changer le regard, apporter plus de douceur et peut-être une forme d’espoir. C’est sans doute trop d’ambition pour un compte Instagram mais je me dis que cela vaut la peine d’essayer.

 

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Peux-tu nous en dire plus sur ta façon de travailler ? 

Je dois reconnaître que le maître mot est improvisation. Si je devais décrire une séance classique, c’est tout simple. Je donne rendez-vous au modèle quelque part dans Paris. Idéalement, nous commençons par prendre un café pour briser la glace. Je suis quelqu’un d’assez introverti et je n’aime pas être plongé dans une séance sans avoir pu prendre un peu de temps pour échanger. Il sera plus difficile pour moi de guider et même de m’immerger dans le shooting si nous nous y sommes tous les deux jetés de but en blanc. Le shooting dure une petite heure, pendant laquelle on flâne dans Paris et on s’arrête dès que l’on voit un spot qui en vaut la peine. Pour les séances, j’utilise le Nikon D7200 que j’ai acquis pendant l’été 2019, avec un 50mm que j’adore. 

Une fois le shooting terminé, je télécharge l’intégralité des clichés dans Lightroom. Je fais une sélection assez large. En général, je retouche 50 à 80 photos par séance. Je ne retouche que la lumière, jamais les modèles. J’ai passé quelques heures à façonner un filtre bien à moi pendant le confinement, largement influencé par la photographie d’un cinéma très teenage qui a ses propres codes et que je trouve d’une poésie immense. Donc le filtre étant créé, le travail est largement facilité, il ne me reste qu’à peaufiner les détails. 

J’envoie ma sélection au modèle et j’attends ses retours. Toujours avec un peu d’appréhension. 

Y a-t-il un modèle masculin en particulier avec qui tu as collaboré et avec qui la séance photo a été marquante pour toi ? 

Je dois citer deux collaborations très marquantes pour ces dernières années. La première, c’est la rencontre avec Romain (@romain.ikigai). Nous nous sommes rencontrés pour un shooting à la Défense il y a trois ans. Je ne sais pas combien nous avons pu en faire ensemble depuis. Il est devenu l’une des personnes qui m’est le plus cher et la confiance absolue que j’ai pour lui m’a permis de ne pas me poser de questions et de progresser en photo plus vite que ce que j’aurais rêvé de faire. Ce premier shooting avec lui aura eu une influence immense sur toute la suite, et je ne le remercierai jamais assez pour ça. Et pour tout le reste. 

Le second, c’est un shooting totalement improvisé avec @Beberguizmo. Il y a une chose pour laquelle j’étais persuadé que je ne saurai jamais m’y prendre, c’était la photographie en intérieur. Mes expériences passées avaient été peu fructueuses, je n’avais jamais réussi à gérer la lumière comme je le souhaitais. Le résultat était soit terne, soit flou, donc : raté. Et cet été, pendant la canicule, je passais du temps avec Bertrand quand nous nous sommes posés dans mon appartement pour échapper à la chaleur. Bertrand était allongé, je lui ai demandé si je pouvais faire quelques images. Il a accepté et il m’a laissé essayer sans intervenir. Et j’ai pris les photos sans me poser de questions sur les réglages, les angles, tout s’est fait naturellement. Ce shooting est celui que je considère comme étant mon premier shooting en intérieur et je trouve qu’il s’en dégage une tendresse et une sensualité qui m’a totalement fait reconsidérer ma vision des choses. J’y suis très attaché.

 

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Comment vis-tu l’exposition de ton travail sur Instagram ?

Je me considère comme extrêmement chanceux. J’ai reçu beaucoup de messages d’une gentillesse rare ces derniers mois. Des personnes qui me disaient être touchées par les clichés. Beaucoup ont évoqué le fait qu’ils leur rappelaient une certaine époque, différente à chaque fois. J’ai beaucoup de chance que des personnes prennent le temps de dire ces choses, j’y suis très sensible. Je suis sans doute quelque peu maladroit dans mes réponses parce que je ne m’attends jamais à ce que l’on me dise tout cela, mais c’est unique et d’une richesse incroyable. 

La petite visibilité des photos commence aussi à me permettre de proposer des collaborations avec des personnes que je n’aurais jamais osé approcher. Je me dis que : pourquoi pas ? C’est un cercle vertueux. Et les rencontres sont toujours étonnantes et très intéressantes. Du coup, je me suis fixé un petit objectif personnel : j’ai décrété que je rêvais de faire un portrait du contre-ténor Jakub Josez Orlinski et je mettrais toute mon énergie pour y arriver un jour (#fanboy haha). 

Pour le moment, la publication de ces images sur Instagram n’a eu qu’un effet positif, elle a beaucoup décloisonné et redonné une dynamique nouvelle dans mon quotidien. Je ne garde que le positif et j’essaie de le partager. 

3 comptes de photographie avec des modèles masculins que tu aimes et qui selon toi gagnent à être plus connus ? 

La première est une photographe lyonnaise, @chloe.ciccolo : j’ai passé des heures à regarder son instagram. J’ai la chance d’avoir une amie qui est aussi une de mes artistes préférées. Ca n’a pas de prix. La technique est folle. Les émotions sont immenses. Son travail est vraiment sublime. Qu’il s’agisse de ses paysages ou de ses portraits, ses clichés dégagent une forme de pureté inégalable. Comme si tout avait été photographié derrière une vitre. Je n’ai jamais su décrire ce que son travail me procurait, je sais juste que j’en suis admiratif et que j’ai envie que tout le monde puisse le découvrir. 

 

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Dans un registre totalement différent, @alexandresalves_cr : pour la petite histoire, je suivais déjà son travail à l’époque des Skyblog. J’étais tellemnt fan de son travail ! Il est explosif, coloré, totalement queer, comme il le dirait sûrement : foufou. C’est la poésie dans la couleur, la tendresse dans l’opulence, sa galerie instagram est une foultitude de nuances qui en fait un lieu virtuel unique. Immanquable.

 

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Enfin, le travail de @apomesphoto : Anthony ne se contente pas de capter, il crée. C’est un photographe fabuleux. Son approche du corps, sa gestion de la texture, son traitement de la lumière : tout a l’air si simple lorsque l’on voit son travail parce qu’il en a une maîtrise absolue. Mais en réalité, son travail est un travail d’orfèvre et j’ai extrêmement hâte de voir ce que la suite lui réserve, c’est un artiste incroyable qui a un coeur en or. Le coeur et l’oeil, il a tout pour marquer les esprits. 

 

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Plus de photos de Franck Aubry :

 

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Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3