FICTIONS LGBT
Go Go Boy Interrupted : le strip, et après ?
Ancien go go dancer, Jimmy Fowlie a passé des années à danser dans des clubs tout en poursuivant ses cours de comédie. Observant non sans drôlerie le milieu de la nuit, son côté sexy, sa folie, ses excès et sa superficialité, il en a gardé tout un tas de souvenirs et d’anecdotes. Après des années de fêtes et de gueules de bois, ce blond musclé sec a décidé de se consacrer à des projets plus « enrichissants » et a monté un one man show autour de ses aventures de go-go. Les représentations se révélant être un beau succès, il a eu l’idée de monter une websérie. Voici donc Go Go Boy Interrupted, écrite par ses soins et réalisée par Jordan Black.
L’histoire est celle de Danny (Jimmy Fowlie lui-même), go go dancer qui approche de la trentaine, quasiment l’âge de la retraite pour sa profession. Lassée de le voir ivre la majeure partie du temps, sa patronne (une drag queen) le vire de son club. N’ayant jamais fait autre chose que danser sur un podium tout en s’imbibant d’alcool, Danny se retrouve confronté à la vacuité de son existence. Il n’a aucune idée de ce qu’il pourrait devenir, à quel travail il pourrait postuler (il songe un moment à devenir baby sitter mais ne pouvant s’empêcher de boire la chose se révélera difficile). Ce personnage délicieusement superficiel, parfois drôlement stupide, est l’atout numéro un de cette petite comédie attachante qui ne manque pas de piquant dans son écriture. A travers son jeune héros doucement trash (il ne pense qu’à la baise, à boire ou à se droguer), sujet à de multiples blackout le conduisant à se réveiller à côté de parfaits inconnus, cette production dresse le portrait amusant d’un garçon léger cherchant sa place. Entre une mère joliment cinglée, un meilleur ami gay asiatique qui ne manque pas de répondant et une communauté gay bitchy et impitoyable, les 7 premiers épisodes (durant tous un peu de moins de 5 minutes) ne manquent pas de faire de rire. A suivre.
Websérie disponible gratuitement et légalement (en VO anglais non sous-titrée) sur le site officiel