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Jérôme Prun enflamme et interroge dans le court-métrage gay « Gate 001 – Immune »
C’est une soirée comme les autres qui commence par la prévision d’un petit plan express entre deux jeunes garçons. L’un propose d’amener des capotes, l’autre lui dit qu’ils n’en ont pas besoin car il est sous PrEP. Ils prennent du bon temps une fois, deux fois, trois fois et alors que la relation devient plus qu’un plan régulier les masques tombent et tout est loin d’être joli joli… On vous laisse regarder avant d’entrer plus en profondeur (attention c’est en anglais mais je pense que c’est assez compréhensible quand même) :
Avec ce court-métrage home made tourné en anglais pour toucher le plus de monde possible, le vidéaste Andrés Mo entend parler d’une génération souvent bien moins safe qu’elle ne le prétend. La PrEP c’est super mais il y en a pas mal qui se cachent derrière ou mentent tout simplement en s’en servant comme prétexte. Déjà rappelons que La PrEP protége contre le VIH mais pas contre tout le reste donc c’est quand même pas génial de faire du sexe sans capote avec quelqu’un qu’on rencontre à peine. Et ensuite ça n’est pas parce que quelqu’un vous dit qu’il la prend qu’il la prend vraiment ou bien qu’il ne s’est pas trompé dans sa prise.
C’est ce qui explique en partie que le personnage principal panique totalement quand il apprend que son partenaire est séropositif. En plus d’une certaine sérophobie à peine masquée (la fameuse question « T’es clean ? » comme si les personnes séropositives étaient sales…).
Auteur du court-métrage, Andrés Mo nous fait part de son point de vue : « Je pense qu’il y a un vrai sujet et un questionnement à avoir concernant la légèreté dont témoignent certains sur l’usage de la PrEP. Il y a à mon sens encore aujourd’hui un vrai problème dans la façon que les personnes ont de communiquer entre elles sur tout ça quand elles se rencontrent ou envisagent de le faire. Certains disent prendre la Prep pour faire du sexe bareback ou ne la prennent pas correctement, certains mentent sur leur statut sérologique ou ne savent pas du tout où ils en sont. Il y a un soucis de non verbalisation et de manque de responsabilisation. Et de sérophobie aussi : le personnage de Jérôme Prun n’ose ainsi pas parler de son statut sérologique pendant un moment, de peur d’être jugé. La réaction du personnage principal, que j’ai moi-même interprété, peut paraître excessive mais elle est inspirée d’une situation vécue par un ami séropositif à moi ».
A la fin du métrage, l’histoire entre les deux garçons semble pouvoir repartir malgré les préjugés initiaux. Un test de dépistage est offert en guise de nouveau départ. Car rappelons si besoin était que même si être séropositif est loin d’être facile tous les jours, la majorité des personnes qui le sont et sont traitées finissent par être indétectables et ne contaminent pas leur partenaire. Le personnage incarné par Jérome Prun invite simplement l’objet de son affection à être plus responsable, savoir où il en est et qu’importe le résultat il sera là pour lui.
Si ce court-métrage n’est pas exempt de maladresses et de défauts, il a le mérite d’aborder un sujet qui concerne beaucoup de gays. Enfin, sur une note plus légère, on est vraiment fan fan du beau Jérôme Prun, absolument craquant en actif plus romantique qu’il n’en a l’air (ce début du métrage : miam miam !). Le beau Jérôme est par ailleurs la nouvelle sensation sexy de l’Instagram français : en 6 mois, plus de 10 000 personnes se sont abonnées à son compte. Il faut dire que le bonbon pour les yeux est au rendez-vous. Sélection :
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