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Lana Del Rey, Born to die : l’album phénomène 2.0

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Star en seulement deux morceaux diffusés sur le web, Video Games et Blue Jeans, Lana Del Rey est la preuve qu’aujourd’hui Internet peut hisser une quasi-inconnue au rang de star mondiale en seulement quelques semaines. Avant même que son album ne sorte, la belle américaine était déjà de toutes les conversations et mobilisait la presse internationale autant que les internautes, partageant presque frénétiquement chacune de ses nouvelles vidéos. De quoi générer fascination ou rejet – une telle « consécration », si précoce (et surtout après quelques premiers morceaux de jeunesse retrouvés sur le tard et franchement pas terribles) , pouvait logiquement paraître suspecte.

Mais le buzz dont a été l’objet la belle n’est pas seulement le fruit d’une opération marketing joliment orchestrée. Video Games est de ces morceaux imparables qui instantanément vous séduisent, vous émeuvent au point que vous avez envie de le partager. Un grand talent pop confirmé par Blue Jeans, nous rappelant ni plus ni moins Chris Isaak. Star virtuelle, trop jolie pour être 100% naturelle, Lana Del Rey est définitivement une icône 2.0. Et son premier album, Born to die, joliment mainstream, tour à tour caressant, sensuel ou vénéneux, séduit bel et bien dès la première écoute.

La voix de la chanteuse s’aventure dans différents registres. Il y a un côté soul et r’n’b (Off to the races, Diet Mountain Dew),  mais aussi et surtout un savoir-faire certain pour nous emporter au cœur de ballades qui donnent le frisson (National Anthem, Born to die, CarmenWithout you). Voix de diva, articulation atypique et marquée;  à la fois proche de nous de par les émotions qu’elle nous procure et pourtant étrangement lointaine : Lana Del Rey est un véritable fantasme qui devrait hanter le grand public pendant un bon moment.

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3