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Nightlands, Oak Island : brouillons de rêves

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Membre du groupe The war on drugs, l’américain David Hartley s’offre une nouvelle echappée solo sous le nom de Nightlands avec l’album Oak Island. Réverbération, atmosphère rêveuse : Time & Place ouvre la marche avec sensibilité et élégance, faisant déjà battre nos petits cœurs. C’est un album qui démarre très fort puisque le deuxième morceau, So far so long, nous remplit de nostalgie et de rêves avec un son légèrement chillwave du plus bel effet. On imagine une plage détrempée…Et on monte encore plus haut avec le superbe You’re my baby, entre la volupté des cieux et le tremblement de terre. David Hartley nous susurre lentement à l’oreille pour mieux nous faire chavirer alors que subitement tout s’emballe. Un vrai moment de grâce. Pas le temps de rêvasser : Nico nous entraîne dans son élan psychédélique et nous donne envie de sauter dans tous les sens, soudainement délesté de tout tracas.

Jouant d’un côté brouillon et entêtant So it goes nous rappelle que la vie n’est pas un doux songe.Deux titres plus loin, des instrumentations plus classiques se mêlent à une chanson que n’aurait pas renié The Divine Comedy. Encore deux morceaux plus loin,Other Peoples Pockets se déploie avec une conviction presque religieuse des plus touchantes. Fin du voyage, tout le monde descend à l’écoute de Looking for rain. On entend les goûtes qui tombent, on a envie de fermer les yeux pour repartir dans ces aventures qui travaillent joliment l’inconscient, ravive des sentiments à la pureté qui laisse plus d’une fois songeur.

 

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3