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NZCA LINES « Infinite Summer »

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En 2012, Michael Lovett nous avait charmé avec le premier album éponyme de Nzca Lines. Un son électrop pop délicieusement mélancolique, sorte de Metronomy en plus rêveur. On avait un peu peur que cette promesse ne se concrétise pas, l’artiste se faisant très discret les années qui ont suivi. On se repassait alors en boucle l’enivrant Nazca, faute de mieux. Surprise en ce début d’année 2016 : Nzca Lines est de retour avec un deuxième opus, Infinite Summer et se définit désormais comme trio avec 2 nouveaux membres féminins, Charlotte Hatherley (Bat for lashes) et Sarah Jones (Hot Chip).

L’introduction, Approach, n’a pas peur d’annoncer du lourd. Michael Lovett, en français dans le texte, pose le décor en mode récitation avec en fond de superbes violons. De quoi attiser les attentes : un album qui ambitionne de nous raconter une vraie histoire, sur fond d’apocalypse, c’est devenu rare. A la fois limpide et aventureuse, faisant la part belle aux synthés et aux envolées cosmiques, le disque regorge de moments de grâce. La délicatesse laisse place au tourbillon (Persephone Dreams), face au chaos on se laisse aller pour danser sur un imparable tube eighties (l’emballant et entêtant Two Hearts), on se déhanche les larmes aux yeux (Do it better) jusqu’à un final déchirant de beauté (sublime The world you have made for us). On en ressort le coeur lourd et paradoxalement plein d’espoir.

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3