ORBITA 9 de Hatem Khraiche Ruiz-Zorrilla : mensonges et sentiments

Sorti en France directement sur Netflix, « Orbita 9 » a attisé notre curiosité de par le fait qu’il est signé du réalisateur Hatem Khraiche Ruiz-Zorrilla. Ce dernier était en effet le scénariste du génial et trop peu connu thriller bitchy « Inside » (La cara occulta). Et on retrouve ici une nouvelle variation sur l’amour, la trahison et l’enfermement.

Dans un futur proche, la terre est en passe de ne plus être vivable du tout. Des chercheurs, plus ou moins éthiques, cherchent des solutions. Sans le savoir, la jeune et belle Helena (Clara Lago, qui était aussi l’une des héroïnes de « Inside ») est le résultat d’années de travail et de recherches. Seule dans ce qu’elle pense être un vaisseau spatial depuis sa naissance, elle espère arriver vers une nouvelle planète pour mener la belle vie qu’on lui a promise. Un jour, un ingénieur débarque sur son vaisseau. Il est le premier homme qu’elle rencontre. Il s’appelle Alex (Alex Gonzalez), il est beau comme tout et elle s’amourache instantanément de lui.

Après une nuit passée ensemble, l’ingénieur doit repartir. Il reviendra quelques jours plus tard pour annoncer à Helena des révélations qui vont changer sa vie à jamais.

Pour une fois, on recommande de ne pas regarder la bande-annonce du film car la première partie du métrage est basée sur un très gros spoiler. Ce dernier est particulièrement tordu et cruel et ne manque pas de faire son petit effet. « Orbita 9 » s’inspire de la peur bien actuelle de voir la Terre disparaître et s’interroge sur ce qu’il serait possible de faire si tout s’écroulait pour de bon. Comme on peut le deviner, l’instinct de survie pousserait les humains aux tentatives les plus folles.

Dans une atmosphère de chaos, ce long-métrage montre une société très triste, en permanence entre la vie et la mort où les identités deviennent floues. On survit plus qu’on ne vit. Le réalisateur décide toutefois de laisser en partie de côté le caractère SF pour céder aux sirènes d’une bluette. « Orbita 9 » est en effet avant tout le récit d’une histoire d’amour avec retour à la vie pour lui et découverte de l’existence tout court pour elle. Le couple principal est charnel et mignon et même si sur la fin l’ensemble tombe un peu dans le piège d’un caractère « cheesy » et est parfois maladroit, cette petite proposition de SF romantique indé ne manque pas de charme. Pas un must see, pas aussi marquant qu’ « Inside » mais un bon moment quand même…

Film disponible sur Netflix France

LE CRUSH DU FILM

Dans la peau du héros romantique, Alex Gonzalez est très charmant et touchant. Un bogosse plein de fêlures prêt à tout pour sauver sa belle…