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Violens, True : intense vérité

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Ils étaient l’une des belles révélations de 2010 avec leur album Amoral. Bonne nouvelle : les garçons de Violens reviennent avec un nouveau disque, True , et , la vérité, c’est toujours aussi bon. Totally True marque le début de ce voyage. Vaporeux, joliment épuré, sensuel. Mais c’est Der Microarc qui nous donne pour la première fois la chair de poule : les guitares nous propulsent très haut alors que la mélodie, par moments étonnamment mélancolique, nous donne à penser qu’un peu de plomb nous empêcherait encore de rejoindre les cieux. On retrouve tout ce qu’on aime chez Violens : l’évidence pop, le côté à la fois intemporel et moderne, et en même temps des ruptures, des petites parenthèses plus bruyantes. La beauté est là, la douceur aussi, mais la fureur envahit ponctuellement l’espace.

Quelques accords qui suffisent à entêter (When to let go), la délicatesse et la violence parfaitement et paradoxalement entremêlées (Every Melting Degree, Unfolding Black Wings), entre le ciel le plus radieux et le plus profond de la terre, Violens nous fait passer par tous les états avec ce nouvel opus particulièrement intense. La grâce est au bout du tunnel (All night low) et émerge une belle collection de merveilles. La sensibilité de Sariza Spring, la fausse quiétude de Watch the streams, la parenthèse ombrageuse Lucent Caries constituent quelques uns des grands moments de bravoure d’un album pour le moins enthousiasmant.

 

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3