COURTS
6 beaux courts-métrages gays vus au Festival Chéries Chéris 2024
Comme d’habitude, le Festival Chéries Chéris propose une programmation absolument dantesque. Rien que pour les courts-métrages gays, l’édition 2024 proposait pas moins de 4 séances pleines de courts (en plus de celle des courts gays hot). Une avalanche de propositions. Outre les coups de coeur mis en avant dans la section Courts de popandfilms, en voici 6 qui ont marqué les esprits.
1. LA PASSION SELON KARIM de Axel Würsten
Un scout aspirant comédien de 17 ans qui doit interpréter le Christ dans une représentation théâtrale ayant lieu dans un village de la Drôme peine à trouver l’interprétation juste et à jouer l’état de transe. Un de ses camarades va l’aider à s’en approcher. Joliment réalisé, sensuel, subversif et drôle, un court-métrage déjanté qui amusera les LGBT autant qu’il hérissera les poils des conservateurs.
2. NINO LUNAIRE de Manuel Billi
Nino, un réalisateur de mélodrames kitsch, peine à boucler son dernier film avec son double fictionnel. Après une soirée douloureuse, il finit dans un bar où la serveuse et un beau client vont tenter de lui venir en aide aussi bien pour son film que pour avancer dans sa vie. On retrouve la très belle réalisation de Manuel Billi qui s’essaie ici davantage à la comédie même si la thématique de la solitude qui lui est chère reste bien présente. Un court-métrage cinéphile et fantaisiste.
3. LA COULEUR DU CHLORE de Clément Dezelus
Bilal ( @ryan_daoudi ) vit de petits boulots via une application à La Bocca, à Cannes, en espérant pouvoir vivre un jour de sa passion pour la musique. Un jour, il a pour mission de nettoyer une piscine dans une somptueuse villa. Sur place, il fait la connaissance du mystérieux et mélancolique Ulysse. Cette rencontre particulière pourrait marquer un tournant dans sa vie… Le photographe Clément Dezelus signe un court-métrage très esthétique et aux couleurs pop, entre rêves et mélancolie. Dans le rôle principal, l’acteur Ryan Daoudi nous en met plein les yeux et tisse un personnage attachant.
4. OCEANIA de Valentin Noujaïm
Nabil, 16 ans, passe ses journées d’été à jouer aux jeux vidéo dans sa chambre. Quand il apprend que son vieux voisin vient de mourir, il subtilise les clés de son appartement et s’imprègne de son univers et de son intimité. Il se trouve que le voisin était gay… Un film très tendre, délicat, sur l’éveil des sens intériorisé d’un adolescent.
5. CRAVE de Mark Middlewick
Lors d’un séjour dans une petite ville balnéaire calme de Bretagne, David, musicien sud-africain, rencontre le joli français Sébastien. Le charme opère mais quelque chose d’autre semble se tramer… Le film qui peut se targuer de m’avoir fait hurler ! C’est peu dire qu’on ne s’attend pas à la chute qui a le mérite de vraiment nous mettre dans une position inconfortable. Persiste après la vision un mystère, un trouble très fort, ainsi que l’atmosphère très particulière de l’ensemble.
6. CARPOBROTUS de Simon Frenay
Le comédien Simon Frenay est aussi un chouette réalisateur. Il nous embarque avec ce nouveau court sur l’île de Levant où trois amis, Maxime, Yann et Laura viennent se détendre, bronzer, communier avec la nature dans le plus simple appareil. Mais il y a un petit non dit : Maxime est secrètement amoureux de son ami Yann. Peut-il espérer quelque chose ? Il glisse petit à petit, au risque de s’égarer, entre désir et rêveries. Un film solaire, doux, à la mélancolie sourde. Les plus beaux moments peuvent avoir leur lot de frustrations, peurs et douleurs cachées. Le film détient l’un des plus beaux baisers de cinéma de cette édition de Chéries Chéris.
