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Nick Mulvey, First Mind : garçon doux
Ce charmant anglais va vous faire pleurer. Nick Mulvey, ancien membre de Portico Quartet, se lance en solo avec son premier album First Mind. Et on y trouve des ballades absolument merveilleuses, de celles qui vous font craquer un bon coup, seul face à un coucher de soleil. La folk se veut ici aventureuse : Mulvey a voyagé à travers le monde alors qu’il préparait son disque, afin de s’inspirer de tout un tas d’artistes et de sonorités différentes. L’ouverture se fait sur le minimaliste et élégant First Mind, qui témoigne déjà d’une voix séduisante, qui nous semble instantanément familière. La voix d’un jeune homme qu’on aurait bien envie de prendre dans nos bras… Puis se dévoile Fever to the form, incontestablement le grand morceau de ce disque. C’est limpide, accessible, émouvant dès les premiers accords. Avec une simplicité déconcertante, le titre nous arrache le cœur alors que Nick Mulvey fredonne avec une grâce peu commune.
Si l’ensemble est un brin inégal, on trouve, notamment en début de disque, de véritables perles. Le mélancolique et brumeux April nous égare en beauté / Juramidam fait songer aux meilleurs morceaux de José Gonzales et Junip / Cucurucu mêle folk, pop et bossa nova et dessine une piste à la fois magique et bouleversante / Nitrous nous emporte davantage du côté d’une bulle colorée.
Les paroles sont sentimentales, jouent la carte de l’intime. C’est assez modeste et inspiré pour qu’on finisse par tomber amoureux. Un concentré de sensibilité.