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A sunny day in Glasgow, Sea when absent : évidences et abstraction

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Quatrième album du projet collectif américain A Sunny day in Glasgow, Sea when absent mêle dream pop, shoegazing et pop tout court pour un ensemble téméraire et stimulant. Dès l’ouverture avec le morceau Bye Bye Big Ocean, on pense à My Bloody Valentine. La voix est moins lointaine mais les distorsions sonores affluent et en une seule piste on a l’impression de vivre une véritable traversée musicale. Cerise sur le gâteau, et c’est le point fort de ce nouvel opus : un sens pop évident qui rend les expérimentations accessibles à tous et diablement entêtantes. C’est généreux, charnel, entre couleurs et ténèbres et ça prend aux tripes. In love with useless déploie une mélodie solaire et estivale, The things they do to me n’en finit plus de vibrer pendant que la voix aérienne de la chanteuse nous charme entre deux envolées rêveuses. Quand il s’agit de flirter avec la mélancolie et un registre plus downtempo, la formation excelle tout autant et livre de véritables merveilles obsédantes (le déchirant Crushin’, le flottant Never Nothing). A sunny day in Glasgow s’impose ici plus que jamais comme un projet audacieux et qui n’a pas peur de se mettre en danger. Boys turn into Girls en est un bon exemple, plein de lyrisme et rassemblant à lui seul une infinité de genre pour un résultat explosif. Une véritable pochette surprise où tous les titres sont pourvus d’une singulière magie.

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3