Cléa Vincent emballe entre pop et kitsch avec l’album « Retiens mon désir »

Cela fait déjà plusieurs années que Cléa Vincent se produit dans des tas de petits bars et salles de concert, partageant sa pop française rétro et synthétique au kitsch assumé. Le moment est venu pour elle de s’envoler alors que sort enfin son premier album dont le titre est celui du single qui l’a révélée en 2014, « Retiens mon désir ». On pourrait tiquer sur l’aspect branchouille de l’entreprise, sur cette voix qui se fiche de flirter parfois avec le faux. Mais quelque chose accroche et séduit et ce dès le morceau qui ouvre le disque : le tubesque et complètement addictif « J’my attendais pas ».

L’air de rien, à grands coups de mélodies imparables, minimalistes, joueuses et sincères, Cléa Vincent nous emballe et s’impose un peu comme cette meilleure amie qu’on rêverait d’avoir. Galerienne de l’amour qui arrive au bout de son périple (« J’my attendais pas »), amoureuse lucide pour une ballade qui se révèle de plus en plus émouvante au fil des écoutes (« Retiens mon désir »), jeune fille qui se laisse consumer par un garçon pas forcément prince charmant (« Château perdu ») : le sentiment amoureux est au premier plan, déclenchant des moments franchement vibrants (« Après le soleil »).

Cléa Vincent croque aussi l’air du temps avec des pistes comme « Electricité » ou « Achète-le moi ». Son premier album est une belle surprise, toute attachante et ludique. Sans se prendre au sérieux, la française amuse et touche droit au coeur.