Breton, Other People’s Problems : dans la ville

Dans le rayon des sensations anglaises du début 2012, voici Breton (nom en hommage à André Breton), formation en provenance de la banlieue nord de Londres. Leur premier album, Other People’s Problems, envoie du lourd dès le premier morceau. Cordes mélancoliques pour sample joliment joueur et destructuré, flow brouillé et sensible : Pacemaker nous emporte, émeut autant qu’il donne envie de danser. Deux autres bombes lui succèdent : Electrician et Edward the confessor. Plus de dix années en arrière, on aurait tenté de désigner cette musique comme trip hop. Aujourd’hui on parle d’électro-rap ou même d’électro-rap-rock. Bref, on ne colle pas facilement une étiquette sur Breton comme ça…

Ce qui est certain, c’est que cette musique, qu’elle soit étonnamment délicate voire lyrique (2 years, Oxides)  ou survitaminée avec un petit goût de révolte (Wood and plastic, Governing Correctly, le sexy et furieux Interference, Jostle…), remue, secoue son auditeur en mélangeant au traditionnel rap des influences, des genres éclectiques, avec une belle maîtrise et inspiration. Un premier essai puissant qui capte l’énergie de la ville…