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ELOI & BIEL de Noel Alejandro : sensualité du premier amour

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Eloi et Biel forment un jeune couple gay absolument craquant. Ils vont vivre un instant hors du temps dans une petite maison, au beau milieu de la nature. Après un après-midi au grand air, ils s’offrent un moment de tendresse. Les baisers doux chauffent les corps, le désir monte : fusion. En seulement quelques scènes, racontant quelque chose d’on ne peut plus simple, le réalisateur espagnol Noel Alejandro fait battre les cœurs et sauter les braguettes ! C’est là son premier vrai court-métrage, sorti en 2013 et ayant fait sensation dans de nombreux festivals gays internationaux. Et pour cause :  Alejandro filme l’intimité en la hissant à un autre niveau, parvenant à sublimer les corps à corps, à retranscrire la fièvre des étreintes avec un vrai regard de cinéaste.

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Les deux jeunes modèles sont à croquer (les amateurs de minets vont à n’en pas douter trouver là LE film dont ils rêvaient) mais surtout le court-métrage de 25 minutes fait l’effet d’une Madeleine de Proust, nous faisant revivre les premiers émois, les fantômes des premiers frissons. Une vieille cassette dans un tiroir, le bruit du vent qui fait bouger les arbres, des petits bisous, la douceur du pull d’hiver de celui qu’on aime et que l’on ressent quand on se blottit contre lui… Noel Alejandro est à l’évidence tombé sous le charme de ce duo adorable à l’alchimie indéniable.

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L’introduction est poétique et contemplative, avec un très joli travail sur le son. On découvre les deux garçons, prêts à s’offrir un petit moment au calme, à deux, explorant la maison où ils vont séjourner. Puis on les voit dans les bras l’un de l’autre, assis dans l’herbe, piqueniquant ou faisant un peu de lecture. Une infinie tendresse, du romantisme, de l’abstraction, des images hypnotiques. Puis surgit « la scène du canapé » où les choses sérieuses commencent. C’est d’une douceur rarement vue dans un film explicite, d’une sensualité à donner le tournis. On a l’impression de voir se matérialiser le fantasme ultime d’un premier accouplement, fusionnel et passionné. L’intensité des regards, la caméra qui filme au plus près la peau, l’authenticité des expressions des deux modèles : bienvenue dans un rêve x tout doux. Ou l’art de faire passer Cadinot et Bel Ami pour des amateurs en un court-métrage.

Produit en 2013 et disponible sur noelalejandrofilms.com

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3