FICTIONS LGBT
ALWAYS READY de Wakefield Poole : Casey Donovan en route pour le plaisir
Nouvelle collaboration entre Wakefield Poole et Casey Donovan, Always ready suit les fantasmes d’un chauffeur le temps d’une nuit et d’une journée. Une oeuvre mineure dans la filmographie du cinéaste.
Un beau chauffeur blond (Casey Donovan) finit son service de nuit et rentre chez lui. Là, devant une salle dotée de plusieurs miroirs, il se met à rêver d’un corps masculin anonyme. Cette introduction est sans doute ce qu’il y a de mieux dans Always Ready. On retrouve le Wakefield Poole qu’on aime, qui habille ses scènes hot d’une musique merveilleuse et intemporelle tout en mettant en scène une véritable poésie du sexe. Casey Donovan voit apparaître devant lui une projection de mâle excité en plein onanisme et se laisse emporter par cette vision. Jeux de reflets obsédants.
Le lendemain matin, Casey traîne au lit et voit passer une annonce x qui l’émoustille. Après avoir pris son petit déjeuner, il va prendre un bon bain et se met à nouveau à fantasmer. Il imagine les toilettes publiques d’un immeuble où se croisent aux pissotières deux jeunes hommes qui ne tardent pas à s’amuser. Un troisième se plait à les observer mais les deux garçons finissent avant que lui n’ait eu le temps de le faire. Par chance, un homme travaillant dans un bureau voisin arrive à son tour dans les toilettes et l’invite dans son bureau pour une étreinte en profondeur.
Ce fantasme ne suffit pas à notre chauffeur qui imagine d’autres histoires. Comme celle d’un beau garçon dominateur métisse qui prend en main un partenaire soumis, cagoulé et enchainé puis un moment de caresses torrides entre deux jeunes hommes dans une limousine.
Après cette matinée passée avec sa main droite, Casey renfile son costume de chauffeur (mais sans sous-vêtement) et va chercher un client… qui s’avère être l’homme des toilettes. Le fantasme se matérialise (ou bien n’est-ce encore qu’une rêverie ?) : Casey se donne à lui dans son appartement, avec ardeur puis tendresse.
On pouvait s’attendre à plus étant donné la très belle intro dans la veine des classiques de Wakefield Poole. La suite est hélas plus industrielle et systématique. On peut surtout voir dans ce film un nouvel hommage à Casey Donovan, muse du réalisateur, qu’il se plait à filmer dans son quotidien, paressant au lit, se préparant un thé, prenant un bain, se rasant, s’habillant ou se déshabillant.
Film produit en 1981 et sorti en 1982. Disponible (dans une version basse qualité) sur le site de Bijou World.