Critique du court-métrage gay Big Boys don’t cry de Arnaud Delmarle, entre virilité et vives émotions.

Un court-métrage entre amitié, tension et non-dits

Un village près de Marseille, l’été, l’insouciance. Une bande de potes virils sont ravis de retrouver leur ami Hicham (très beau Wyssem Romdhane qui crève l’écran) qui était parti chez les Marines. On se baigne, on s’amuse, on fait la fête, on prend des nouvelles. On remarque toutefois qu’au sein de la bande il y a un lien particulier entre Hicham et son ami Lucas (Rod Paradot). Contrairement aux autres, Lucas ne parle pas de filles et a l’air plus sensible et fragile. Hicham est à la fois son meilleur ami, une figure de grand frère protecteur et on le devine par le regard et les silences, un amour tu.

La séparation, le manque et les sentiments enfouis

Quand Hicham s’est engagé dans l’armée, il a laissé derrière lui Lucas qui voulait pourtant le suivre. Sans doute pour le protéger, lui qui est plus fragile mais aussi peut-être pour ne pas se retrouver dans une situation difficile (il y a dans le regard d’Hicham des émotions, des sentiments enfouis qu’on ressent).

Une réalisation sensible et une émotion qui monte crescendo

L’ensemble est très maîtrisé, sensible, doté d’une très belle photographie. Ça oscille parfaitement entre sensualité et mélancolie. Cerise sur le gâteau : une très très belle fin qui casse les codes et qui donne le frisson.

Produit en 2025 et présenté dans la section « Courts Gays 1 » du Festival Chéries Chéris 2025