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Young Man, Vol.1 : grâce en toute simplicité
Il s’appelle Colin Caufield, il n’a qu’une vingtaine d’années et il a impressionné le web avec des reprises d’Animal Collective ou Deerhunter avant de gagner le respect et le cœur de la presse musicale. Il faut dire que son très délicat premier album, Vol. 1, a tout pour plaire. Sous le pseudonyme Young Man, le charmant Colin nous invite à savourer une musique dite progressive, promesse d’aventures musicales pleines de retournements et de jolies surprises.
Ouverture avec Headling, caresse pop taillée pour de beaux dimanches tendres et cotonneux. Tout de suite s’impose l’élégance. Ne reste plus qu’à fermer les yeux et à se laisser emporter par le lyrisme certain de la voix du jeune homme, par ces guitares qui viennent appuyer les émotions les plus subtiles. C’est calme et romantique en diable, de plus en plus intense au fil des écoutes (un titre discret comme Do finit par devenir bouleversant à la longue). A la croisée de la pop et de la folk, par petites touches, Young Man nous plonge dans un rêve musical, faussement discret, réellement ample et maîtrisé. Les magiques Wasted et 21 nous tiennent chaud alors que certains autres titres dépassent les 6 minutes pour notre plus grand bonheur. Comme cette petite merveille de Fate, portée par un clip à l’image de la musique de Colin Caufield : toute simple mais touchée par la grâce.