ALBUMS
Florian Mona, Les héroïnes : des femmes et des rêves
Après le single Le large, on attendait avec beaucoup d’impatience le deuxième album du français Florian Mona. Le disque, intitulé Les héroïnes, ne déçoit pas, synthétisant le meilleur de la pop française des dernières décennies, y apportant une modernité témoignant d’envie d’ailleurs, de références internationales, sans barrières.
Ouverture logique avec Le large puis découverte du morceau Jane Bird. La première des nombreuses figures féminines évoquées dans cet opus sensuel et envoûtant. Guitares travaillant au corps, synthés apportant un peu de couleur dans la brume : difficile de résister. Chant à la Etienne Daho, rock sentimental, Petite conne est une chanson au texte brut, joueur. Il faut d’ailleurs souligner la qualité de l’écriture, tour à tour directe, littéraire, très personnelle. On a l’impression de dévorer le journal intime d’un homme à femmes, chargé d’aventures sentimentales et de corps à corps. Shaolin, titre entre rock et synth pop, témoigne de la simplicité de Florian Mona pour composer une musique accrocheuse, entêtante et inspirée.
Le monde ouvert, les villes qui défilent, passion et désir perpétuel : de Chicago May où le séduisant chanteur répète à l’envie « Tu es mon héroïne » au lubrique et explosif Sentiments érotiques (« Les amants se déchaînent, pas de nom, pas de mot. Surtout pas de Je t’aime, c’est comme ça et c’est beau »), en passant par le romantique Plein de toi, l’électrisant Je te laisse avec la nuit ou l’enfumé et joliment maniéré Beauté Sixties, Florian Mona délivre un album ensorcelant. On en ressort sur un air de « Nuits sans matin », avec l’envie de brûler. Une des pépites pop françaises 2013 à ne pas manquer.