Washed Out, Paracosm : retour au paradis

Tous les amoureux de pop indépendante n’avaient que son nom à la bouche en 2010. Ernest Greene alias Washed Out avait créé un énorme buzz sur Internet simplement en dévoilant ses premiers morceaux et EP. On faisait même de lui le chef de file d’un nouveau mouvement appelé Chillwave. Un an plus tard, son premier album Within and Without sortait d’une façon plus tranquille qu’attendue. Certains étaient déçus, pas mal de haters étaient au rendez-vous, la critique favorable mais les ventes probablement pas à la hauteur des espérances après des débuts ultra prometteurs. Within and without n’en était pas moins un très beau premier disque. En 2013, Washed Out revient de façon plus sereine : on ne l’attend plus vraiment au tournant, ses fans fidèles sont toujours au poste, on le juge davantage sur sa musique que sur un hypothétique courant à la mode. Son nouvel opus, Paracosm ne décevra à l’évidence pas ceux qui le suivent depuis ses débuts. Après une introduction reposante, nous mettant en état de symbiose avec la nature, une sorte d’eden, le premier morceau, It feels all right , se déploie. On jurerait débarquer au paradis. La voix tout en écho, mélodie rêveuse, tout n’est plus que beauté et délicatesse, alors que des instrumentations classiques, de petits airs un brin psychédéliques et de la pop moderne s’entremêlent.

Disque court composé de seulement neuf titres (intro comprise), Paracosm marque la volonté de Washed Out de ne pas trop se disperser. Il n’a gardé que le meilleur. Le touchant et emballant Don’t give up palpite, Weightless est une jolie ballade en mode entre-deux, Great Escape donne envie de contempler le ciel en étant dans l’eau… De ces petites fleurs musicales émerge surtout All I know, rappelant les premières créations de l’artiste. Une piste aussi euphorisante qu’émouvante. Et tout semble à nouveau possible, et sublime.