CINEMA
BURN OUT de Yann Gozlan : de l’action et du sexy avec François Civil
François Civil en premier rôle dans un film d’action où il campe un motard sexy : ça a suffi à nous donner envie d’aller voir « Burn Out » de Yann Gozlan.
On y suit le quotidien frustré de Tony (François Civil, donc), jeune homme passionné de moto et qui rêve de devenir pilote professionnel de superbike. Pas de chance : alors qu’il tape dans l’oeil d’un recruteur, il apprend que son ex femme (dont il est encore amoureux) et mère de son fils, a commis une grave erreur. Elle a caché de la drogue mais on lui a volé la cargaison. Elle doit 50 000 euros à des bandits dangereux. Désireux de la sauver, Tony se démène et essaie de trouver un arrangement avec les truands qui menacent de lui faire la peau. On lui propose de travailler deux mois en utilisant ses qualités de motard téméraire.
Tony s’embarque alors dans une belle galère, débutant une série de courses à haut risque pour livrer de la drogue. Enchaînant entre ces activités qui peuvent à toute instant lui ôter sa liberté ou sa vie, un job à mi-temps et son entraînement d’aspirant pilote, il perd de plus en plus pied. Pourra-t-il en sortir indemne ?
Plusieurs réalisateurs français se sont déjà essayés au film d’action et de truands, s’y cassant souvent les dents. Si Yann Gozlan n’évite pas complètement les maladresses et les clichés propres au genre, il témoigne d’une envie palpable de frapper fort. Ainsi, même si l’intrigue peut paraître assez basique et que les dialogues ne sont pas toujours très crédibles ou soignés, « Burn Out » ne laisse au spectateur aucun temps mort et remplit complètement son contrat de divertissement comportant une bonne dose d’adrénaline.
Boosté par une bande-originale solide et surtout une mise en scène nerveuse à souhait, ce long-métrage déploie des scènes d’action à moto particulièrement réussies, intenses, nous donnant envie de nous accrocher à notre siège. Avec bien moins de moyens que ses références internationales, le réalisateur n’a pas à rougir de ses cascades et de ses poursuites qui envoient du lourd. Dans les seconds rôles des méchants, Olivier Rabourdin et Samuel Jouy sont pas mal du tout.
Portrait plus sensible et délicat qu’il n’y parait d’un jeune homme qui rêve d’échapper aux cloisons de sa banlieue et de se réaliser, « Burn Out » ne fait pas toujours de cadeau à son personnage. Pris dans un engrenage infernal, pas sûr que le vaillant Tony parvienne à voir un jour le bout du tunnel. Ce garçon au premier abord prévisible se révèle plus complexe qu’il n’y parait, plus vulnérable et « fucked up » et se transforme au fil du métrage et ce jusqu’à la dernière scène. Sombre et percutant, doté d’une belle énergie, l’ensemble finit franchement par séduire. Bonne surprise.
Film sorti le 3 janvier 2018
Le crush du film
Bien évidemment François Civil ! C’est pour lui qu’on a été voir le film et c’est peu dire que ça valait le coup. Dans sa tenue de motard moulante, il déborde de sexy. Yann Gozlan en est bien conscient et joue constamment sur la belle gueule et le sex appeal de son comédien qu’il s’est mis en tête d’ériger en icône. On en prend plein les yeux !