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CACTUS PEARS (Sabar Bonda) de Rohan Kanawade : douce romance gay venue d’Inde 

Critique du film CACTUS PEARS (Sabar Bonda) de Rohan Kanawade. Entre drame et romance gay, un film indien touchant.

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Retour au village et confrontation aux normes familiales

Anand (Bhushaan Manoj) doit revenir dans son village natal suite au décès de son père. Sur place, comme le veut la tradition, de longues funérailles se préparent. Le retour n’est pas évident pour cet homme qui avait fui le monde rural pour la ville afin de pouvoir vivre plus librement son homosexualité. Il ne faut pas attendre longtemps, malgré les circonstances tragiques, pour que tout le monde se mette à poser des questions intrusives et à se demander si Anand songe à se marier bientôt avec une femme… Il peut heureusement compter sur la bienveillance de sa mère, qui l’aime comme il est.

Une romance gay discrète au cœur de l’Inde rurale

Ce retour pas évident, qui va le re-confronter au regard des autres, à la tradition et au souvenir de son père, va être aussi et surtout l’occasion de retrouver un ami d’enfance perdu depuis longtemps. Anand retrouve ainsi Balya (Suraaj Suman), qui mène sa vie comme un électron libre, gagnant sa vie très modestement en vendant du lait ou à travers diverses missions agricoles. Les deux hommes passent du temps ensemble, se baladent, se confient… et petit à petit Anand comprend que Balya est « comme lui ». Ils se rapprochent et se créée un lien pur à l’abris des regards. Cet amour inattendu et récent a-t-il toutefois une chance de s’inscrire dans la durée alors qu’Anand ne compte pas s’éterniser sur place ?

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Un film au rythme calme qui gagne en émotion

C’est un film qui se mérite un petit peu au départ de par son grand calme, son côté parfois taiseux, son univers dépaysant. Et tout cela va se transformer petit à petit en qualité. Il y a quelque chose de très touchant, pour ne pas dire bouleversant, dans cette autre vie rurale où deux hommes s’autorisent soudain à s’aimer.

Un film câlin

Le rapprochement entre Anand et Balya, très progressif, très doux, câlin et sensuel, va directement droit au coeur. Il y a tellement de gentillesse et de bienveillance chez Balya que ça nous en mouille les yeux. Face à lui, Anand, logiquement plus tourmenté vu le deuil qu’il traverse et un retour aux sources qui remue, oscille entre envie de se libérer et doutes.

Les personnages évoluent dans une certaine pauvreté, dans un cadre très différent de celui des villes ,avec ses propres codes. Cela décuple encore un peu plus la pureté des sentiments entre ces hommes gays sensibles. La mise en scène, simple, fait la part belle aux décors et capte magnifiquement les rapprochements de l’âme, du coeur, du corps. Jusqu’à un final fort et apaisant qui résonne.

Film produit en 2025 et présenté au Festival Chéries Chéris 2025.

Bande-annonce