Charlotte Gainsbourg, Stage Whisper : des perles, loin de la scène

Véritable icône, Charlotte Gainsbourg est parvenue à s’imposer aussi bien au cinéma que dans la musique. Audacieuse et sachant particulièrement bien s’entourer, la jolie brune a sorti depuis le 5 décembre 2011 un nouvel album intitulé Stage Whisper. On y trouve un documentaire sur la tournée de l’album IRM et de nombreux morceaux live. Ces derniers titres sont d’un intérêt assez réduit, Charlotte Gainsbourg n’étant pas une bête de scène et l’interprétation se révélant un peu sage, trop fidèle à la production studio.

Stage Whisper ne se destine pas pour autant seulement aux fans assidus puisqu’on y trouve pas moins de 8 titres inédits. Les compositions confirment le virage rock opéré avec IRM tout en dessinant les contours d’une nouvelle évolution pour cette artiste caméléon. En ouverture, Terrible Angels, avec un son électro-rock sexy en diable donne bien le ton : la fille Gainsbourg peut très bien remuer ses fesses et se plonger dans un univers à la Goldfrapp. Irrésistible. Dans le même genre, en plus vaporeux, Paradisco confirme que la chanteuse garde la classe en toute circonstance, parvenant le tour de force d’être à la fois légèrement rétro et intemporelle. Non, cette musique là n’est pas datée et n’aura probablement aucun mal à (bien) vieillir.

Entraînantes et sensibles, les perles s’enchaînent avec une folle élégance. All the rain envoûte avant de laisser la place à de sublimes ballades. White Telephone, à peine lancé, passionne et donne la chair de poule. Une façon de nous préparer au hit suprême de ce disque, l’imparable Anna. Et passé un légèrement fadasse duo avec Charlie Fink (de Noah & the whale) , on chantonne, on pense et on rêve à voix haute avec l’hyper délicat Out of touch.

Avec une pincée de chansons abouties et mélancoliques, souvent touchées par la grâce, Charlotte Gainsbourg continue de bâtir une carrière musicale des plus stimulantes…Vivement la suite !