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DeSaintex présente ses « Effigies »

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Son premier EP, Je vois, je crois , était des plus intrigants. A la fois dans l’ère du temps avec son côté vintage et complètement ailleurs en même temps. Car DeSaintex aime la pop rêveuse, aventureuse, ludique et poétique. Il sait être imparable tout en surprenant, notamment avec une voix qui tranche avec tout ce que l’on a pu entendre récemment. Une voix qui assure côté chant (grave de crooner sur Je vois, je crois / aigüe et perchée pour Sous les cocos) et aussi en mode chanté-parlé (le génial et étrangement sensuel Fedex).

On était sous le charme dès le premier disque et en le voyant en live l’an dernier ça a été le coup de coeur total. Et tous les bons espoirs qu’on avait en lui se confirment donc aujourd’hui avec son nouvel EP, « Effigies ». Il y a en ouverture ce magnifique single, Faut pas rêver, qui gagne comme par magie en beauté et en intensité à chaque écoute. Texte mélancolique, mélodie dansante : tout ce qu’on aime. Suit A.D.I.E.U qui démontre une nouvelle fois le goût du jeu et du risque de cet artiste malicieux qui tord sa voix dans tous les sens le temps d’une ballade ovniesque. Vient À en perdre les plumes, le hit en puissance de ce disque détonnant et obsédant. Un véritable hymne pour les âmes égarées et essorées que nous sommes.

Le pouvoir de DeSaintex, c’est de nous emballer et de nous attraper au corps avec seulement quelques touches, quelques notes. Et on retrouve cette très belle épure à travers le morceau de clôture, Pas à pas. Avec peu, l’artiste donne le frisson et distille une intensité émotionnelle qui laisse songeur. La pop indé française à son meilleur : on a trouvé notre nouveau Petit Prince Pop.

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3