CINEMA

DÉTECTIVE PRIVÉ de Jack Smight : Paul Newman mène l’enquête

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Film policier des années 1960, Détective Privé (Harper en VO) de Jack Smight nous propose une enquête sous le soleil de Californie avec Paul Newman en premier rôle.

Californie. Lew Harper (Paul Newman) se réveille seul dans son petit studio où il n’a même plus de quoi se faire un café. La vie de célibataire n’a pas trop l’air de lui réussir. Il esquive depuis un moment maintenant les confrontations avec sa femme Susan (Janet Leigh) qui veut divorcer. Pour fuir ses soucis personnels, Lew se plonge complètement dans son travail de détective privé. Il est contacté par la richissime Madame Sampson (Lauren Bacall) pour retrouver le mari de cette dernière qui a disparu depuis seulement 24h.

Dès le départ, Lew se méfie de Sampson, de sa fille et de leur entourage. Au fil des jours, l’enquête patine et notre détective privé commence à se méfier de tout le monde. Clairement, le disparu n’était pas aimé de grand monde et nombreux sont les personnes qui pourraient lui vouloir du mal…

détective privé paul newman

Côté forme ou histoire, rien de révolutionnaire ici : on a un peu l’impression d’être devant un épisode de Columbo. La mise en scène est télévisuelle, l’intrigue réserve quelques surprises et autres coups de théâtre mais rien d’assez marquant pour faire de Détective Privé une oeuvre marquante des années 1960. Mais il y a Paul Newman en tête d’affiche et rien que pour ça cela mérite le coup d’oeil. La belle quarantaine, l’acteur est comme toujours bourré de charme et compose un personnage de détective malicieux, insolent, charmeur et un poil frimeur. Il se sert de ses charmes pour avancer dans son enquête, c’est un beau baratineur et personne ne semble apte à pouvoir vraiment le duper.

Le personnage est cool et Paul Newman lui apporte beaucoup de style (même si l’on regrette une petite baston où les mâles se traitent de « pédés » – oops). On pourra regretter que la relation entre Lew et sa femme ne soit pas plus explorée car c’est la fêlure du héros, son travers le plus évident (il ne peut s’empêcher de revenir vers elle et à terme de lui faire du mal).

La Californie et ses habitants zinzins apportent aussi un certain cachet à ce polar plutôt bien ficelé qui égratigne gentiment la bourgeoisie, la police et nous amènent à penser que personne n’est vraiment fiable (on a tous nos travers qui pourraient nous pousser à l’irréparable). 

Film sorti en 1966. Disponible en DVD et VOD

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3