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François Nambot : Tout le monde aime Hugo

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Que les cinéphiles se préparent : ils vont tous tomber amoureux, à la vision du film Théo et Hugo dans le même bateau, de François Nambot. Ce brun débordant de charme fait battre le coeur à 100 à l’heure dans la peau du personnage de Hugo. Dès les premières minutes du métrage, le spectateur épouse le point de vue de Théo (campé par l’excellent Geoffrey Couët) qui est pris d’un coup de foudre pour ce beau parisien au milieu d’un sexclub gay naturiste. Nu et en pleine action, le torride Hugo est bien occupé mais va finir par remarquer celui qui le dévore des yeux depuis un moment. Début d’une nuit de love et de cinéma inoubliable.

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Les réalisateurs Olivier Ducastel et Jacques Martineau nous donnent l’impression de vivre en temps réel la rencontre avec les deux garçons du film. On s’identifie davantage à Théo et on se met, sur notre siège, à désirer nous aussi irrépressiblement un Hugo romantique, patient et aussi et surtout un brin inquiet. Le rêve laisse place à une relative panique et aux questionnements après que les deux amants aient couché sans capote et qu’Hugo révèle être séropositif. Loin des clichés, ultra sensible, lumineux comme un phare dans la nuit, le long-métrage est un émerveillement et nous donne l’impression de vivre et ressentir une nuit déterminante et magique, avec une seule envie : nous accrocher aux lèvres d’Hugo, le suivre partout, le laisser nous enlever alors que le jour se lève et que la montre affiche 6 h du matin.

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Le jeune comédien François Nambot tient là son premier grand rôle au cinéma et, sans trop nous mouiller, on peut déjà dire qu’il accède instantanément à la postérité (Theo et Hugo dans le même bateau étant un film qui restera, qui a déjà tout pour être culte). Outre une beauté physique indéniable, l’acteur a ce je ne sais quoi dans le regard qui nourrit son personnage jusqu’à nous donner le vertige. Hugo croit tellement en l’amour, témoigne d’une si délicate assurance, qu’on ne peut que le trouver magnifique. On en croise un comme ça avant le premier métro, on ne le lâche plus ! Il y a dans le jeu de Nambot une véritable grâce, un phrasé singulier, à la fois sophistiqué et naturel (il nous rappelle les beaux garçons des films de la Nouvelle Vague), une douceur et un zeste de mélancolie. Un jeune mâle qui sent bon la tendresse et pour lequel on serait prêt à aller reprendre des tickets et voir le film plusieurs fois, ne serait-ce que pour être à nouveau pris par l’ivresse que nous procurent ces images où l’on se sent à ses côtés.

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Jusqu’ici, François Nambot s’était surtout illustré au théâtre ou dans des courts-métrages. Il avait également fait une apparition remarquée dans le soap Les mystères de l’amour ! 2016 s’annonce comme l’année de l’envol pour lui : révélation tonitruante de « Théo & Hugo », il est également à l’affiche jusqu’en juin 2016 au théâtre Lucernaire à Paris pour une adaption de la pièce « Le jeu de l’amour et du harsard » de Marivaux et fera de petites apparitions dans les films Elle de Paul Verhoeven et Tu veux ou tu veux pas de Tonie Marshall. Il a également participé au court-métrage Bonne figure réalisé par la géniale Sandrine Kiberlain qui sera présenté à la Semaine de la Critique à Cannes. C’est peu dire qu’on ne demande qu’à le retrouver dans d’autres rôles pour nous laisser à nouveau ensorceler par son magnétisme et émouvoir par son jeu. Bref, on est amoureux.

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Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3