Great Mountain Fire, Canopy : pop et fausses pistes

Joyeuse bande de garçons en provenance de Bruxelles, les Great Mountain Fire viennent de sortir leur premier album, Canopy. Attention : ne pas se fier à la pochette du disque avec son impressionnant tigre. Nous ne sommes pas chez les sauvages, bien au contraire. Dès le premier titre, Crooked Heart, on comprend qu’on s’embarque pour un voyage pop plein de couleurs et fait de variations. Effet pochette surprise : les mélodies maîtrisées se succèdent mais ne se ressemblent pas. Un petit côté folk survitaminé, de la french pop évoquant bien des formations prestigieuses (If a kid aurait pu être un parfait morceau de Phoenix ou Tahiti 80 ; on pourrait aussi dire qu’on pense à Metronomy quand se déploient Breakfast ou Rrose Selavy) . Mais les choses ne sont pas si simples : ces garçons-là aiment à l’évidence l’aventure, les fausses pistes. On danse, on pense, on monte et on redescend le temps d’une même chanson.

Multitude d’émotions, la beauté qui s’immisce dans les oreilles le temps d’un morceau down tempo ensorcelant (It’s alright). Goût du bricolage et atmosphère curieuse de série z (Canopy) , hits en puissance (Late Lights, Cinderella – imparables), enchantement low-fi (le superbe Swans) : Great Mountain Fire s’impose comme une évidence, mais le mystère persiste. Cette pop hybride ne s’encombre pas des chemins balisés et laisse la voie ouverte aux plus réjouissants possibles. De quoi entretenir la flamme.