Kool thing, premier album : rêves en provenance de Berlin

Formation berlinoise composée de Jon Dark et Julie Chance, Kool Thing vient de sortir un premier album éponyme pour lequel Valentin Plessy alias aMinus s’est chargé des percussions. Le premier morceau, Low Love sonne comme une invitation à fermer les yeux. Il est temps de s’envoler au pays des rêves. Voix masculine et féminine se frottent, se mélangent, pour une ouverture romantique et stimulant l’imaginaire. Les guitares travaillent au corps, le cœur bat fort (Stories by the bay), on passe par un interlude en forme de tunnel (Origins), on se laisse submerger par des sonorités jouant de la répétition et travaillant l’inconscient (The signs). Se jouant des influences 80’s pour mieux les transcender (TV Tower), prenant un malin plaisir à perdre son auditeur pour mieux le faire exploser une piste plus loin (l’enchaînement surprenant et jouissif de Vertebro et Floor Visions), l’album de Kool Thing accroche en même temps qu’il déroute.

On s’aère l’esprit, on se laisse envahir par des images inattendues, presque improbables. Un canapé face à un mur défoncé laissant entrevoir la nature, une discothèque dont les murs s’écroulent alors que l’on se laisse envenimer par la passion d’un baiser, une route menant vers l’infini sur laquelle on conduirait à toute vitesse… C’est une musique étrange, qui ensorcelle au fil des écoutes, vibrante (Line Drive), parfois un peu inquiétante (The sky, the sea). Fermer les yeux, être dans le noir et se laisser éclabousser de couleurs, d’images, de sons : agréables sensations que nous procure ce disque singulier et plein de mystère.