EP
LAFAYETTE, La trilogie amoureuse vol.1 : le joli brun, la pop et les filles
Il y a quelques années, j’étais tombé fou amoureux de l’album de One-Two, The story of Bob Star. La pop rétro en anglais de deux français des plus talentueux (extrait ici). Malheureusement, après cet album, les deux garçons de la formation se sont séparés et ont chacun entamé de nouveaux projets. Si le projet solo de la première moitié, Séverin, ne m’avait que moyennement emballé, celui de l’autre moitié, LAFAYETTE, me réjouit nettement plus.
Certes, il faut passer outre le fait que la pop légère française sonne toujours un peu moins bien que les textes limpides anglais. Mais les paroles de LAFAYETTE ne manquent pas de charme et d’érudition derrière leur petit côté désuet. Le projet LAFAYETTE est d’autant plus stimulant que le chanteur, brun mignon, s’est créé un personnage pour le moins irrésistible. Un peu mou, anachronique, séducteur malgré lui, sorte d’Antoine Doinel bubble gum, LAFAYETTE s’entoure dans ses clips joliment étudiés de ravissantes jeunes femmes. Après le troublant single Les dessous féminins, nous le retrouvons aujourd’hui pour un nouvel EP : La trilogie amoureuse vol. 1.
Ce premier volet est l’occasion de retrouver une bonne part de l’évidence pop qui faisait le sel de One-Two. A la première écoute d’Eros automatique, on trouve ça mignon. Puis on y revient. Puis, sans comprendre pourquoi, on réalise que le titre nous obsède. Son clip élégant et minimaliste, avec le duo Lafayette / Alka Balbir , réalisé par Tony Frontal, y est pour beaucoup. L’espace ouvert de la Galerie Chantal Crousel donne assez de place aux artistes pour exprimer toute leur fantaisie. En résulte une bulle pop hors du temps et enchanteresse. A suivre…