ALBUMS
Lanterns on the lake, Gracious Tide, Take me home : En automne, abandonnés…
Inutile de résister : la pluie tombe, les feuilles sont prêtes à mourir et le ciel est gris. Ne reste plus qu’à se laisser porter vers une mélancolie douce avec les belles balades du premier album de Lanterns on the lake dans les oreilles. Ce groupe originaire du Royaume-Uni s’imposera sans mal comme votre nouveau compagnon d’infortune lors des longues soirées d’automne ou d’hiver, avec ou sans feu de cheminée.
Gracious Tide, Take me home est un album à l’ambition simple : partager des mélodies sensibles en espérant qu’elles toucheront le cœur des auditeurs. Mission accomplie avec le sublime You’re almost there qui nous mouille les yeux en moins d’une minute chrono. Piano dévastateur, violons réconfortants, l’absence ronge, on se perd, ça fait mal mais c’est beau. Ce mélange de tristesse et de beauté règnera tout le long du disque, entre pop et folk boisé. De là à s’imaginer en train de marcher, frigorifié, le moral au plus bas, cherchant la lueur d’espoir sur un air de Keep on trying, il n’y a qu’un pas. Le temps d’un Blanket of leaves, le cœur s’ouvre, les fêlures s’exposent. Ne pas trop se laisser abattre, se remuer un peu avec Lungs Quicken qui se rapproche des scintillements de l’indie pop. Et puis finalement se dire que ça n’est pas grave, qu’on peut bien se laisser un peu aller, pleurer, tomber à terre ou dans les bras d’un vieil ami. S’autoriser à marcher un peu plus vers le grand sommeil alors que le bouleversant Tricks s’abat sur nous…
Accords merveilleux, sensibilité à fleur de peau : ne cherchez plus, vous avez là la bande-originale de vos plus grands moments de faiblesse.