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Lescop entre noirceur et sensualité pour son album « Echo »
Son premier album éponyme avait été un événement. Lescop en avait séduit plus d’un en mêlant pop française et cold wave, emballant avec des singles comme « La forêt », « La nuit américaine », « Marlene » ou « Ljubljana ». Voici venue pour lui l’heure du deuxième album. Le brillant Johnny Hostile (moitié de « John & Jehn ») est toujours à la production et on retrouve ce qui nous avait plu dès les premiers morceaux de l’artiste.
L’intemporel « David Palmer » ouvre la marche avec élégance et poésie, mettant directement en confiance le fan de la première heure. Mais ce que beaucoup avait aimé chez Lescop, c’est le caractère ombrageux de sa musique, cette brutalité et sensualité entremêlées. Qu’ils se rassurent : le brun ténébreux sait toujours donner la fièvre avec des titres à l’érotisme ravageur tel que « Mauvaise fille ». Si l’ensemble est peut-être un peu moins « tubesque » que son premier opus et se mérite davantage, on se laisse happer au fil de plusieurs écoutes par des pistes comme « Echo ». Coup de coeur particulier pour l’envoûtant « Quelqu’un à qui penser » qui réussit à complètement nous obséder. Bref, plus nuancé et un zeste plus complexe, Lescop poursuit avec succès son chemin singulier au coeur d’une pop française de plus en plus vive.