CHEESE !
Mathieu Ferhati tout en douceur par le photographe Franck Aubry
Au fil du temps, Mathieu Ferhati s’est imposé comme l’un des plus grands modèles du x gay français. Et année après année, on a appris à connaître l’homme derrière l’imparable performer qui fait grimper aux rideaux tous les garçons.
Chaque personne qui a pu croiser « en vrai » le très charmant Mathieu le sait : c’est un mec adorable, gentil et presque timide. Là où le modèle repousse les limites de la chaleur sur les écrans, l’homme nous fait complètement craquer par sa douceur et son sourire lumineux. Quand on tape son petit nom de scène sur Internet, on a bien sûr tendance à tomber en premier sur ses prouesses avec les garçons. Mais on tombe aussi, de plus en plus ces derniers temps, sur des interviews où Mathieu dévoile sa sensibilité et son côté plus militant. Il a notamment révélé qu’il était séropositif et n’hésite pas à intervenir pour délier les langues sur le sujet et combattre certains clichés qui peuvent avoir la dent dure.
popandfilms a eu envie de consacrer un post à cet aspect tendre, humain et solaire de Mathieu Ferhati. L’idée était toute simple : le plonger au coeur d’une séance photo où le mot d’ordre serait la douceur. Et le photographe pour cela était tout trouvé : le talentueux Franck Aubry qui partage depuis un moment sur son compte Instagram, outre de très belles photos de villes – Paris en tête, des portraits sublimant les mâles avec sensualité mais surtout bienveillance. Les clichés de Franck Aubry ce sont un peu des câlins de photographie : les mecs ont beau être des bombes, ce qu’on ressent en premier c’est cette envie de les étreindre, un regard amoureux, un filtre caressant. On pense à la peau et au coton, les émotions et la fascination prennent le dessus sur le simple désir. Il y a la chaleur du corps mais on tend à se rapprocher surtout de l’âme, de la vie.
Toujours curieux de rencontrer de nouvelles personnes et de collaborer avec de nouveaux modèles, Franck Aubry a fait l’honneur à popandfilms d’accepter de réaliser ce projet photo. Restait à convaincre Mathieu Ferhati, qui fait très peu de séances photos. Il nous explique : « Je fais peu de séances photos car je suis bizarrement beaucoup plus à l’aise devant une caméra que devant un appareil photo. Malgré les années d’expérience, j’ai encore parfois du mal avec mon image et ce qu’elle peut renvoyer. Quand je suis filmé, je suis en mouvement. La photo, c’est figé. C’est un reflet, ça me montre tel que je suis. L’exercice est, je trouve, impressionnant. Je pense que quand on est modèle pour un shooting cela nous renvoie à notre propre corps. On est confrontés à ce rapport au corps, à nos fragilités. On se dévoile, c’est une forme de mise à nu beaucoup plus personnelle que les productions vidéos auxquelles je peux participer. Et puis après quand les photos sont faites on se voit, on est face à son image et cela peut être perturbant ».
Un peu d’appréhension du côté de Mathieu mais heureusement Franck Aubry n’est pas un débutant et sait mettre ses modèles à l’aise : « Quand je rencontre pour la première fois un modèle qui vient chez moi pour faire des photos, je propose un café pour qu’on fasse connaissance. L’important c’est simplement de se parler. Ca peut être un échange sur des choses du quotidien, s’intéresser à ce qu’il fait, d’où il vient, ce qu’il aime. Il ne faut surtout pas que le modèle se sente isolé devant l’appareil, il faut lui faire oublier qu’on fait une séance photo. Ce qui marche aussi souvent, c’est de lui montrer au cours de la séance une photo qu’on estime réussie : ça peut mettre en confiance, donner de l’assurance, ça permet au modèle d’avoir une vision sur ce qu’on est en train de faire. Cela dit ça peut être parfois à double tranchant. Car évidemment il est ici question de subjectivité. Je peux trouver une photo réussie et le modèle moins. Si le modèle ne s’aime pas sur ce qu’on lui montre cela peut faire remonter les blocages. Mais je m’adapte toujours ».
Cette approche a en tout cas permis à Mathieu Ferhati de déstresser face à cet exercice singulier et impressionnant pour lui : « Dès qu’on est entrés en contact, j’ai trouvé Franck très rassurant. La séance photo s’est très bien passée, il m’a très bien reçu chez lui. Je suis arrivé et il y avait un petit Starbucks qui m’attendait : j’ai trouvé l’attention très mignonne. C’est quelqu’un d’adorable, qui met de suite à l’aise, on sent qu’il est bienveillant. Il arrive à donner cette impression que tu es avec un pote et que tu fais des photos entre amis pour s’amuser. Il est à la fois très professionnel et pas du tout dans le cliché qu’on peut avoir du photographe directif qui va être là à te dire « strike a pose ! ». Avec lui le shooting se passe naturellement, en douceur ».
Une méthode naturelle, douce, progressive, que Franck Aubry nous dévoile un peu plus en détail : « On entame la séance, le modèle habillé, avec des portraits simples, classiques, devant un mur blanc. Ca me permet de trouver mes marques, la bonne lumière, tranquillement, sans être devant un modèle qui serait déjà dans le partage de quelque chose de l’ordre de l’intime, en sous vêtement sur un lit. En général on fait 45 minutes de photos comme ça, et si ça se passe bien, que le modèle se sent à l’aise, on peut essayer de faire des photos en sous-vêtements. Et si on a encore envie de poursuivre, le modèle se rhabille et on va dehors pour des photos en extérieur. Il y a notamment un petit jardin en bas de chez moi où j’aime bien réaliser des portraits. Avec Mathieu, ça s’est très bien passé et on a fait tout ça et j’avoue que j’aime particulièrement les photos qu’on a pu faire dans les jardins ».
Entre le photographe et le modèle un peu anxieux à l’origine le courant est passé. La rencontre de deux énergies douces. Franck Aubry raconte : « J’ai beaucoup aimé faire cette séance avec lui. C’est quelqu’un d’extrêmement gentil, de doux et de tendre dans sa façon de poser. Il a une particularité et il va sans doute m’en vouloir de révéler cela mais j’ai envie de partager ça avec vous car je trouve que c’est très beau : quand Mathieu est nerveux, il sourit beaucoup. Et ce sont de vrais beaux sourires qui rendent très bien sur des portraits. C’est donc parfait pour un photographe et pour le déroulé d’un shooting car Mathieu se sent stressé, sourit, je lui fais remarquer cette singularité, on se met à plaisanter, ça finit par détendre l’atmosphère et cela donne lieu à quelque chose de très lumineux.
Malgré le fait qu’il tourne depuis longtemps des vidéos et des films et que ce soit un habitué des tournages, je l’ai trouvé très à l’écoute, ouvert, généreux. Quand je proposais des poses pour lesquelles il n’était pas spécialement convaincu à l’origine, il tenait malgré tout à essayer de les faire, il m’a fait confiance. Ca a permis d’essayer des choses et après on regardait ensemble comment ça rendait et il me disait si oui ou non cela lui convenait. Les modèles qui ont de l’expérience et qui sont habitués à jouer avec leur image peuvent parfois arriver sur une séance photo avec une idée déjà toute faite de ce qu’ils veulent faire, montrer, donner. Mathieu n’avait pas du tout ce truc-là, ça a vraiment été un moment de partage ».
Résultat : une série photo radieuse et chaleureuse qui nous plait autant à nous qu’à son très charmant modèle. Mathieu Ferhati valide : « Ça a été un bonheur de voir le résultat. J’étais très content et aussi quelque part fier d’avoir réussi à dépasser mes peurs et mes appréhensions. Je me suis finalement laissé prendre au jeu vu que j’étais en confiance. Ça a été un moment très agréable et naturel ».
Un bon moment qui appelle à une suite ? Franck Aubry ,lui, est partant : « J’aimerais beaucoup refaire un shooting avec Mathieu. Les deuxièmes séances sont souvent plus simples et agréables car on a brisé la glace. Je suis sûr qu’on peut s’amuser et explorer de nouvelles choses et facettes. J’ai vraiment aimé faire sa connaissance ». A suivre donc 😉
Et sinon, quelles actualités pour ces deux belles personnes ? Franck Aubry nous promet une rentrée sous le signe des surprises sur son compte Instagram avec de nouveaux projets photographiques et une soif d’explorer de nouvelles choses voire de renouveler son style. Mathieu Ferhati, lui, compte s’engager davantage dans le milieu associatif. Il a repris ses études et a un beau projet mêlant sophrologie et militantisme qu’il devrait révéler d’ici peu.