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Robert Yang : découvrez le créateur de jeux-vidéo gays complètement barrés

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Son nom est Robert Yang, il donne régulièrement à New York des cours et conférences sur les jeux-vidéo. Il est aussi et surtout un créateur indépendant de jeux-vidéo gays originaux voire complètement barrés. Retour sur quelques-unes de ses créations qui ne manqueront pas de vous faire sourire.

« Hurt me Plenty » (2014)

Premier jeu gay de Robert Yang ayant fait le buzz, « Hurt me Plenty » nous propose d’aller à la rencontre d’un beau mâle barbu qui a envie de se faire claquer les fesses. Le joueur peut décider si le soumis apparaît en caleçon ou nu, établir la nature de la session (« gentille » ou plus hard), choisir un safeword pour que le dominé puisse exprimer quand il sent que ça va trop loin.

Le jeu tend à explorer quelques bases du BDSM. Le but est d’essayer de dispenser des fessées et autres corrections en étant apte à bien doser, assouvissant ses pulsions sadiques tout en tenant compte des limites du masochiste. Quand on y va trop fort, une séance de repos est imposée et le joueur bourreau est invité à masser et câliner son partenaire pour lui donner envie de recommencer.

« Succulent » (2015)

Mini jeu revendiqué par son auteur comme « simplement idiot », Succulent propose de faire sucer une glace à l’eau à un sexy boy (encore une fois barbu). Une expérience brève et doucement lubrique dont on vous laisse apprécier le teaser :

« Stick Shift » (2015)

Un garçon lisse est au volant de sa voiture et le joueur va l’accompagner dans un moment érotique pour le moins inattendu. C’est que le conducteur a un rapport pour le moins fusionnel avec son bolide, qui devient ici ultra sexualisé. Le manche de la boite de vitesse devient une métaphore du sexe que l’on caresse pour avancer doucement mais sûrement vers l’orgasme. Attention à ne pas aller trop vite pour éviter tout accident…

« Rinse and repeat » (2015)

Le fantasme des douches communes atteint son paroxysme avec « Rinse and repeat ». Le concept est aussi simple que diablement érotique : nous nous retrouvons au cœur de douches où des mecs sportifs se savonnent à poil. L’un d’entre eux, mâle alpha barbu, débarque et nous invite à lui frotter le dos. Savonner, rincer, recommencer : la partie ne sera pas forcément aussi simple que prévue car le bonhomme est exigeant et attribuera des notes. Préparez vos mains et au boulot !

« Cobra Club » (2015)

Dans Cobra Club, nous participons à une séance photo pour le moins spéciale puisqu’il s’agit d’aider un homme lambda à prendre la meilleure « dick pic » (photo de bite) possible. Alors que de fausses personnes viennent nous parler en nous réclamant des photos de l’engin, il faut agir vite et s’atteler à réaliser le meilleur cliché. Pilosité, niveau de l’érection, cadre : tout y est niveau options.

Une façon pour Robert Yang de nous amener à nous interroger sur cet art intime en pleine expansion.

« No stars, only constellation » (2016)

Plus poétique et énigmatique, « No stars only constellations », nous met face à un garçon mélancolique parti faire du camping. Allongé, il contemple les étoiles et invite le joueur à déchiffrer ce qui se dessine dans le ciel. Robert Yang essaie ici de raviver ce souvenir universel d’un moment passé à côté d’un joli mec qui nous parle de Cassiopée. Désir retenu mais le ciel est plein de surprises et parfois un petit bout de fesse peut apparaître…

Quelque part entre le « what the fuck », le graveleux et la philosophie, Robert Yang ne cesse d’étonner en proposant des jeux inclassables et surprenants replaçant au premier plan l’érotisme masculin souvent gommé dans l’univers du gaming. Son prochain projet, « Tearoom » nous entraînera dans des toilettes. A suivre…

Blog rédigé en solo par Gaspard Granaud. Avec la précieuse aide de Pierre pour la période avril-mai 2022, merci <3