Rupture gay : quand tout s’écroule

Le réalisateur Marco Laborda évoque l’universel et douloureux moment de la rupture dans le court-métrage « The dazzling destiny ». Et il le fait d’une bien jolie façon, poétique et mélancolique. Se mettant lui-même en scène dans la peau d’un garçon quitté par son petit ami, il nous fait partager le jour qui suit une séparation.

Difficulté à réaliser que tout un monde s’écroule, à respirer, sensation de devenir subitement étranger à tout ce qui nous entoure… Et surtout une multitude d’images qui se superposent dans la tête. La magie du début, la beauté des moments de complicité, l’intensité des rapports charnels. Ces souvenirs sont autant de flashs et de poignards.

Servi par une mise en scène pop et maîtrisée, jouant la carte de l’abstraction et du sensoriel en se passant des mots, « The dazzling destiny » se révèle très touchant, opposant avec une certaine grâce le paradis perdu de l’amour (ses sourires, son vertige, orné de musique et d’un monde qui vibre) à la solitude et au chaos d’une solitude retrouvée (accompagnée d’un silence assez mortifère).