ONE SHOT SONG
Sébastien Delage : un clip gay trop mignon pour « Les garçons de l’été »
Doucement mais sûrement, une très belle nouvelle scène pop gay est en train de voir le jour en France. Pour ceux qui ont davantage un faible pour une pop-chanson, préparez-vous à tomber amoureux de l’univers de Sébastien Delage. Sa chanson Les garçons de l’été ne pouvait pas mieux tomber en ces beaux jours. Une ballade sentimentale, légère, toute douce et teintée de mélancolie qui nous fait revivre tout un tas d’amours estivaux… avant que la grisaille de la rentrée et de la ville ne nous guettent.
C’est de la très belle chanson, portée par une écriture espiègle et une voix grave qui ne laisse pas de marbre. Cette réussite musicale s’accompagne d’une merveille d’animation côté clip : le réalisateur Julien Hazebroucq signe un véritable court-métrage, mignon à croquer. On fond !
Et en bonus la présentation du projet, fier et engagé par Sébastien Delage lui-même :
« « Quand tu seras en interview surtout évite de dire que tu es gay. »
Voilà ce qui m’a été dit en major – en 2018 – sur ce constat et dans un premier temps, j’ai décidé de créer un espace « safe » pour ma musique et moi. Un label à moindres moyens certes, mais où l’artistique prévaut sur le marketing et les études sociologiques, un label qui a pour valeurs : l’intégrité, l’honnêteté et l’amour de la musique.
Premier projet de Drama Queen Music : mes chansons, sous mon nom (Sébastien Delage), des chansons ouvertement queer, non pas comme une revendication militante mais simplement comme ma réalité. Nous sommes nombreux à avoir grandi sans représentation LGBTQIA+ dans l’art ou à l’école, que ce soit les livres, les films, la TV, les jeux vidéo, ce qui pousse énormément d’enfants queer à se dire qu’ils ne sont pas « normaux ». Je souhaite que Drama Queen Music soit un label queer, un refuge artistique pour des personnes qui ne trouvent pas de place ou d’écho dans les maisons de disques traditionnelles, un endroit où on ne leur dit pas que pour vendre des disques il faut se normaliser mais qu’au contraire la singularité artistique est normale. »