EP
Sourya, Winterwind : rêves de glace
A quoi ressemblera le deuxième album de Sourya, éclatante révélation pop de l’année 2009 avec le magnifique Dawdlewalk ? Premiers indices avec Winterwind, EP sorti toute fin 2012. Le premier morceau, single révélé bien en amont, rassure : Deadwalker est (paradoxalement vu le titre) porté par cette pulsion de vie qui caractérise un groupe français comme il n’en existe pratiquement aucun à l’heure actuelle. Les paradoxes, les garçons de Sourya semblent aimer ça, eux qui ont toujours réussi à nous faire danser et pleurer en même temps. Le deuxième titre, Skeleton, est sinueux comme une piste de ski. Les claviers insistent, presque mécaniques, alors que la voix du chanteur résonne comme dans une église le temps d’une longue introduction déroutante. Puis, la grâce, le rock qui s’insinue et toujours cette évidence pop qui s’impose au bout du compte avec une aisance déconcertante.
Winterwind, qui donne son titre à l’EP et qui se voit décliné en deux parties, dessine pour sa part une très belle ballade mélancolique et faussement minimaliste. Sourya transforme les petites choses, les petites touches, en de grandes émotions qu’on ne voit jamais venir. Et les refrains , à la première écoute vaguement accrocheurs, de devenir les déclencheurs de folles émotions au fil du temps. On finit songeur sur Bubblepop, bulle noire d’une subtilité ensorcelante. Et on trépigne d’impatience en osant imaginer la suite…