EP
TELEPOPMUSIK, EP Try me anyway / Fever : le retour,enfin !
Télépopmusik a marqué le début des années 2000 avec son premier album Genetic World, porté par l’inépuisable single Breathe. Au-delà de ce titre phare qui fut repris dans un nombre incalculable de publicités, films ou séries télévisées, se cachait un vrai grand disque que les amateurs de pop et d’électro continuent de se passer en boucle. Sorti en 2005, le deuxième opus, Angel Milk était un brin plus inégal et avait connu un accueil plus timide malgré quelques morceaux somptueux (Don’t look back ou Anyway, deux merveilles qu’aucune autre formation n’aurait pu engendrer). Depuis, les fans attendent. Télépopmusik a voulu prendre son temps et avait le moyen de le faire. Mais pour les amoureux de la première heure, le temps fut long, trop long. On espérait un retour pour 2010. Puis le comback fut réporté à 2011, puis 2012… Sur les réseaux sociaux, des messages rassurants pour calmer des fans qui commencaient à ne plus y croire. Malgré un titre dévoilé en 2009 (Ghost Girl, illico vendu pour une pub), à part des remixs nous n’avions pas grand chose à nous mettre sous la dent. L’excitation a fini par céder la place à un certain agacement. Attendre 8 ans pour dévoiler un nouvel EP : un pari risqué pour le trio français devenu duo.
A l’écoute des deux morceaux qui composent cette sortie inespérée, Fever et Try me anyway, on pense à My Bloody Valentine. Les deux formations ont des univers radicalement opposés mais elles ont toutes les deux suscité une énorme attente pour revenir avec un son fidèle à celui de leurs débuts, comme si le temps n’existait pas, sans réellement tenir des comptes des changements de mode. Fever aurait pu être un morceau d’Angel Milk. La voix de Betty Black fait écho à celle d’Angela McCluskey, on retrouve le mélange de pop rêveuse et de touches électro plus vénéneuses et mélancoliques. Luxuriant, enivrant : on reconnaît la touche unique de Télépopmusik. Impossible d’être déçu quand on a un jour été amoureux d’un deux précédents albums. Try me anyway emprunte un chemin plus aventureux, à la fois sexy et légèrement obscur, les claviers et les beats s’apparentant à de petits poignards venant compliquer la fête des corps qui se lâchent. On ne fait qu’une bouchée de ces deux nouveaux titres, livrés avec 5 remix plus ou moins emballants. De quoi raviver la curiosité, en espérant ne pas avoir à attendre encore une année pour de nouvelles sensations…