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Violens, Amoral : tourbillon intemporel
Les garçons new-yorkais de Violens ont su faire monter le buzz avant la sortie de leur premier album. Aidé par un EP parfait (intitulé V), ils en avaient affolé plus d’un avec un son pop-rock, tantôt furieux, sexy ou mélancolique et se prédestinaient à être ,sans trop d’efforts, une des grandes révélations de 2010. Le premier opus , qui répond au nom d’Amoral, étant désormais dans les bacs, on peut enfin se faire un avis.
Lancement en apothéose avec The Dawn of your happiness is rising, dans la même veine que les joyaux du précédent EP qui les avait fait connaître. Pop ravageuse, aérienne et intemporelle qui brasse des décennies d’influences. Sommes-nous en 2000, dans les 80’s ou les 60’s ? On ne sait pas trop et on s’en contrefout tellement ce son-là nous emporte dans son élan. On se met à imaginer l’improbable rencontre entre Georges Michael et New order, le temps d’une soirée forcément décadente. Et si souvent les rafales de guitare nous remplissent d’énergie et de fureur (Violent Sensation Descends), ce sont bien dans les moments plus calmes ou mélancoliques que Violens prend son envol et nous transperce (Are you still in the illusion ? ; Until it’s unlit ; Trance-like turn). Si le disque dans son ensemble à un peu de mal à tenir sur la durée et si certains mélomanes y trouveront des influences un peu trop pesantes, il émane quand même une certaine magie, un tourbillon qui ne peut laisser de marbre.