Weird Dreams, Choreography : beau comme un rêve

En provenance de Londres, Weird Dreams est un group au nom légèrement trompeur. Le premier morceau, Vague Hotel, psychédélique, onirique, n’est pas si étrange que ça. Ou en tout cas pas d’une inquiétante étrangeté. C’est plutôt tout l’inverse : des vagues dans les oreilles et des couleurs dans la tête, on est d’emblée conquis.  Hurt so bad confirme nos bons espoirs avec ses sonorités 60’s, son air entêtant, ses sonorités romantiques et ses paroles loin d’être sirupeuses.

Ce premier album, intitulé Choreography fera à n’en pas douter partie de votre collection de disques d’été, à écouter quand le soleil tape fort ou juste pour le plaisir de se souvenir. Les enchanteurs Holding Nails et Summer Black, le somptueux et tortueux Faceless, le voluptueux 666.66  : les perles s’enchaînent. On lève la tête, le ciel est bleu, mais reste des nuages, des lendemains de fête. Little Girl nous fait zigzaguer, River of the damned fait surgir la mélancolie, Velvet Morning arrive dès lors comme pour nous réconforter… Plus tard, avec Michael, on avancera d’un pas plus décidé, sans forcément avoir laissé nos maux derrière nous.

Il y a déjà eu beaucoup de bons disques en 2012. Celui-ci , grâce à la voix d’un chanteur qui nous semble de suite familière, avec sa maîtrise, sa capacité à nous propulser instantanément vers les cieux,  dispose de la magie qui fait la différence. Du premier au dernier morceau, rien n’est à jeter. Un indispensable.