Young Magic, Melt : soudain, le monde

Une étrange pochette, envoûtante et psychédélique. Un auteur discret, ou plutôt un collectif avec à la tête un certain Isaac Emmanuel. Un voyage autour du monde pour récolter une multitude de sons, de bruits, de voix. Et voici Melt, premier album de Young Magic, disque joliment inclassable, ponctué d’éclats.

Le premier morceau donne le ton : Sparkly fait penser à de la chillwave mais avec un petit côté « world music » d’une finesse inespérée. On est propulsés à des milliers de kollomètres et on a la chair de poule. Et ca n’est pas fini puisque Slip Time et ses cris d’une autre dimension nous fait entrer en transe. Peu importe la suite, on est déjà envoûtés. Il y a dans cet album une curiosité et une créativité folles, l’impression d’être invité en terres inconnues, à pousser un grand cri forcément libératoire (l’entêtant et emballant You with air). Soudain, des paysages infinis s’offrent à nous.

Délicatement noisy (Watch for our lights), lointainement hip-hop (Jam Karet) ou résolument pop (l’étourdissant Night in the océan) : la route est belle et pleine de surprises. Qui a dit magique ?