501 de Joe Gage / Tim Kincaid : en attendant le bon
Critique du film gay 501 de Joe Gage
Réalisé par Joe Gage sous le pseudonyme Tim Kincaid, 501 est un film simple et attachant qui sublime le beau moustachu Daniel Holt.
Labyrinthe du désir
C’est une toile rose donc c’est à dire que c’est pour les adultes. L’histoire est à la fois banale et universelle : on suit un chauffeur de taxi (incarné par Daniel Holt) qui a l’air de mener une vie solitaire. On le voit à travers plusieurs vignettes déambuler seul. On comprend aussi que c’est un homme qui fantasme beaucoup, comme le suggère très bien la scène d’ouverture et une séquence où il dévore plein de désir un magazine gay de l’époque (le mythique magazine Honcho).
La rencontre qui change tout
Pour tromper l’ennui, notre beau moustachu se fait plaisir seul ou s’adonne au cruising gay… jusqu’à ce que , lors d’une soirée, son regard croise celui d’un autre beau et viril moustachu incarné par le très sexy Richard West. La dernière partie du film est ainsi dédiée à cette rencontre qui montre la symbiose entre les deux hommes, leur coup de coeur, laissant entendre qu’une belle histoire à deux va commencer. Après une nuit d’amour, le réveil indique 5h01, le titre du film est ainsi un clin d’oeil à cet instant où le personnage de Daniel Holt comprend qu’il pourrait ne plus être seul.
Un film vintage sensible et romantique
On retrouve ici le charme des films vintage, leur atmosphère unique à une époque où être un film x n’empêchait pas la sensibilité et le romantisme. C’est un portrait plein d’amour de Daniel Holt qui est à tomber à chaque plan. Il n’y a pas de dialogues, tout passe par le corps, les regards et la mise en scène. Et le tout est enrobé d’une bande-originale géniale. Méconnu et un peu oublié, 501 est une petite pépite sur le labyrinthe du désir et le cheminement vers un amour qu’on espère tous.
Informations pratiques
Le film a été produit en 1985. Il est visible pour les abonnés du site gay Bijou.