JULIAN ET LE VENT (Julian and the wind) de Connor Jessup : le beau somnambule
Critique du court-métrage gay Julian et le vent (Julian and the wind) de Connor Jessup qui suit deux camarades de chambre d’internat dont l’un est un beau somnambule.

Deux camarades de chambre et un secret nocturne
Arthur (David Webster) partage sa chambre d’internat avec Julian (Joel Oulette). Ils n’ont pas grand chose en commun : Arthur est gay et réservé tandis que Julian est un peu le playboy sportif populaire. Ils ne se parlent pas beaucoup mais voilà qu’une nuit Arthur (qui on le devine en pince un peu pour son beau coloc) se retrouve avec Julian torse nu debout devant lui. Il va lui falloir quelques secondes pour comprendre ce qui se passe : Julian commence à développer une forme de somnambulisme. Alors qu’il lui vient en aide, Arthur se heurte à l’hostilité de son camarade qui n’aime visiblement pas être dans cet état de vulnérabilité face à lui.

Un somnambule filmé avec délicatesse et poésie
Porté par une mise en scène très belle et poétique, jouant parfaitement avec les non-dits, Julian et le vent tisse de très belle façon et avec une grande sensibilité et délicatesse le lien entre deux garçons contraires. Le charme de l’ensemble est énorme, l’idée de pouvoir regarder celui qu’on n’ose pas désirer via le somnambulisme est troublante et romantique à la fois.
Comédien qu’on avait découvert et adoré dans le film Closet Monster, Connor Jessup se révèle être un jeune réalisateur très prometteur avec un vrai regard et un univers bien à lui, mélancolique et hors du temps.
Film produit en 2024 et présenté dans la section « Courts Gays 2 » du Festival Chéries Chéris 2025
