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THOSE ABOUT TO DIE : une série péplum homoérotique et pleine de souffle
Lancée sur Prime Video en juillet, Those about to die est une nouvelle série péplum de 10 épisodes riche en intrigues et suspense… et évidemment aussi en beaux mecs.
Le premier épisode donne un peu le tournis car il présente une large galerie de personnages et autant de débuts d’intrigues. Il faut s’accrocher un peu au départ et bien suivre mais dès le deuxième épisode tout décolle et la tension ne redescend plus.
L’action se passe à Rome, en l’an 79. L’empereur Vespasien (Anthony Hopkins) commence à comprendre qu’il est à l’aube de sa mort et envisage la suite. Il a deux fils prêts à lui succéder et accéder au pouvoir : le tout désigné Titus (Tom Hughes), connu pour ses exploits de guerre, et Domitien (Jojo Macari), enfant terrible, capricieux et sadique plus doué en politique et dans l’art de la manipulation. Assoiffé de pouvoir, souhaitant prendre sa revanche sur son frère qui l’a toujours mis dans l’ombre et qui l’a malmené plus jeune, Domitien va tout faire pour essayer d’obtenir sa place sur le trône.
La succession de l’Empereur est loin d’être la seule préoccupation de Vespasien et de ses fils. Le peuple de Rome est très agité, avec de nombreux conflits et colères prêts à exploser et le manque de blé et la faim doivent être canalisés. Pour calmer les habitants sont organisés de grands jeux : des combats de gladiateurs et aussi et surtout des courses de chars. Ces événements constituent autant un divertissement qu’un jeu de paris où l’on peut gagner ou perdre gros.
Tenax (Iwan Rheon, qu’on avait pu découvrir ado dans la très cool série Misfits et qui est ici métamorphosé en homme viril et sexy) est au centre de la série. C’est un homme ambitieux et prêt à beaucoup de choses pour servir ses intérêts. Il tient une sorte de taverne où il prend les paris pour les jeux. Des paris et des jeux sur lesquels il parvient parfois à exercer une certaine influence.
Dans l’arène, on assiste aux courses de chars qui peuvent souvent coûter la vie des participants. Plusieurs factions s’affrontent. La star de l’arène depuis un moment est le sexy et hédoniste Scorpus (Dimitri Leonidas) qui arrive très souvent à la première place et fête ses succès à coups de grandes beuveries et de nuits de luxure. Scorpus est ami avec Tenax mais les deux hommes n’hésiteront pas à se tirer dans les pattes car ils pensent l’un comme l’autre avant tout à leurs propres intérêts. Tenax a pour projet de créer sa propre faction et de s’appuyer sur Scorpus pour la lancer. Il compte utiliser son influence croissante sur Domitien pour mener à bien ce projet. Un arrivage de chevaux andalous via trois jeunes frères étrangers (les un peu trop gentils et naïfs Andria, Elia et Fonsoa) fait naître de grands espoirs pour la victoire.
En parallèle, nous suivons le calvaire de Cala (Sara Martins, exceptionnelle), qui débarque à Rome après que ses trois enfants aient été capturés en Numidie. Ses deux filles Julia et Aura ont été vendues comme esclaves (dont l’une à Tenax pour qui Cala va se retrouver à travailler) et son fils Kwame (Moe Hashim) se retrouve gladiateur, risquant sa vie à chaque combat.
Certains luttent pour leur liberté, pour leur survie, d’autres sont irrésistiblement attirés par le pouvoir, l’ambition, l’argent, la réussite. Comme le titre de la série (Those about to die soit « ceux qui s’apprêtent à mourir ») l’indique, ce qui va faire l’intensité du show c’est qu’à chaque épisode n’importe qui peut périr. Dans une Rome ultra violente, dans l’arène comme dans les rues, c’est définitivement chacun pour soi et rien n’est jamais acquis. La quiétude n’existe pas et chaque jour qui se lève peut être le dernier. Les scénaristes ont la main lourde sur les sacrifices et beaucoup de sang va couler le temps des 10 épisodes, rendant l’ensemble imprévisible.
Les forces de cette série de prestige au budget de plus de 150 millions de dollars sont avant tout son scénario riche en retournements et en manigances ainsi qu’une interprétation de haut niveau. Dans cet univers où c’est chacun pour soi, les liens du sang ou du coeur peuvent vite devenir des failles car quand vous avez quelqu’un à qui vous tenez, on sait comment vous faire chanter et vous utiliser… Le point faible tient dans des effets spéciaux parfois brouillons ou mal finalisés qui ternissent quelques scènes. La plupart des moments dans l’arène sont toutefois bien fichus, les courses de chars sont notamment épiques et sur la fin les jeux imaginés par Domitien et Tenax se révèlent d’un sadisme aussi spectaculaire que glaçant. Il y a par moments un petit côté Caligula…
Côté queer, le grand méchant de la série, Domitien, est ouvertement gay et on le retrouve dans de nombreuses scènes aux côtés de son mignon Hermes (Alessandro Bedetti) avec lequel il entretient un rapport ambigu pour ne pas dire franchement toxique (il est à la fois à l’évidence épris et souhaite le posséder mais se plait à le mépriser ou à le ramener constamment à son statut de distraction sexuelle). Les hommes sont globalement filmés avec un certain homoérotisme et sont plastiquement très attrayants (la caméra s’attarde sur leurs muscles et leurs pieds). Et on a même droit à un petit moment gay en bonus via le personnage secondaire de Xenon.
Reposant sur tous les ingrédients clés d’un bon péplum, développant des personnages denses et intéressants (globalement tous tiraillés entre leurs quêtes et leurs émotions), parvenant à créer un véritable univers, Those about to die est une belle surprise qui aura qui sait droit à une suite…
Saison 1 disponible sur Prime Video
